Le président de la Fédération protestante (FPF), le pasteur Jean-Arnold de Clermont, a demandé hier que le gouvernement mette en place une structure de concertation avec l’ensemble des cultes et pas simplement avec l’Eglise Catholique.
Dans son discours devant l’Assemblée Générale annuelle de la FPF réunie ce week-end à Paris, le pasteur de Clermont a manifesté son mécontentement que les protestants aient été écartés d’une réunion entre Lionel Jospin et les représentants de l’Eglise catholique le 12 février, où ont été passés en revue différents problèmes liés à l’application des lois de laïcité.
Cette rencontre de haut niveau à laquelle participait le nonce apostolique à Paris, Mgr Fortunato Baldelli, ainsi que le cardinal Jean-Marie Lustiger et le président de la conférence épiscopale Mgr Jean-Pierre Ricard, était une première.
Décrispation
Elle a été interprétée par les responsables catholiques comme une manifestation de la décrispation des relations entre l’Eglise et l’Etat après des années de méfiance réciproque.
Sans remettre en cause les lois existantes, le gouvernement et l’Eglise Catholique sont convenus de constituer des groupes de travail pour examiner notamment les problèmes liés aux écoles confessionnelles, au fonctionnement des aumôneries, à la fiscalité des associations cultuelles, à l’utilisation des églises par les collectivités locales ou encore au principe du secret professionnel dans l’Eglise.
Le pasteur de Clermont s’est étonné de cette rencontre bilatérale alors que catholiques et protestants venaient de travailler à «une longue liste de questions communes» liées à l’application de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat.
Il a regretté qu’aucune disposition n’ait «été prise à ce jour pour permettre aux autres communautés religieuses en France ce dialogue avec les instances gouvernementales».
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Edition du Dimanche 24 Mars 2002
Source: LA VOIX DU NORD