Beaucoup de musiciens et de chanteurs découvrent leur talent en participant musicalement aux cultes. Ainsi en était-il de la «grande vieille Dame du Jazz» Ella Fitzgerald. Dans le quotidien «Mannheimer Morgen» (édition d'hier), on a pu lire un article sur cette artiste écrit par Stephan Wolf. On y lit entre autres: «Sa carrière correspond au rêve américain: partir de la condition la plus humble pour devenir finalement une star mondiale. Si pendant longtemps sa date de naissance avait fait l'objet de spéculations, aujourd'hui, cette date est établie, semble-t-il: elle est née le 25 avril 1917 à Newport News City, Warwick County, Virginia. Son biographe , certainement l'être qui la connaissait le mieux, Stuart Nicholson, a relevé cette date dans le 'State Register' de Virginie. A Yonkers, une petite ville à proximité de New York City, la chanteuse a été membre de la Chorale de la 'Bethany African Methodist Episcopal Church'. C'est là qu'elle a acquis les bases musicales pour le chant, c'est là qu'elle a peaufiné sa voix fascinante et développé les capacités de son oreille musicale: elle était en mesure de reconnaître toutes les voix qu'elle entendait et de placer sa voix en conséquence. Mais la mort précoce de la maman Tempie et ses rapports difficiles avec le beau-père Joe da Silva, qui selon toute vraissemblance aurait abusé de la jeune Ella, tout cela la poussera à se réfugier chez sa tante à Harlem. Là, dans le célèbre 'Apollo Theatre', elle commencera sa carrière triomphale, de là, elle fera le tour du monde..... Ella Fitzgerald est restée jusqu'à sa mort le 15 juin 1996 la grande naïve de l'histoire du jazz. Des mondes la séparaient de la déchéance mystérieuse d'une Billie Holiday ou d'une Sarah Vaughan. Pas une parole détestable n'est sortie de ses lèvres, dans son répertoire, il n'y a pas eu de fausses notes ni de blues frisant la dépression. 'L'important pour moi», a dit un jour Ella Fitzgerald, «c'est que les gens m'apprécient, parce qu'ils m'aiment comme je les aime». Ce voeu a été parfaitement exaucé dans son cas.»
>Source: Mannheimer Morgen