ÉTATS-UNIS, Cincinnati : le Mouvement Confessant publie une déclaration sur l'unité

Le Mouvement Confessant inhérent à l'Église Evangélique Méthodiste (EEM) a publié une proclamation saluant "la grande attention portée à l'unité de la dénomination et aux fondements de cette unité".


La proclamation a été approuvée le 24 septembre 2005 par plus de 300 participants de la conférence nationale du Mouvement Confessant. Selon le document de deux pages, "l'Unité en Christ, pour que le Monde puisse Croire», la proclamation se présente comme une réaction à la discussion qui eut cours lors de la Conférence Générale 2004 - qui avait adopté une résolution sur l'unité - et convenu de la nomination par le Conseil des Évêques d'une commission spéciale sur l'Unité.


Le document a été présenté par le pasteur Maxie Dunnam, le chancelier du Séminaire Théologique Asbury de Wilmore, Ky. et vice-président du Mouvement Confessant, au nom du conseil d'administration du groupe.


Le document repose sur trois convictions soutenues par le mouvement :


- "Il n'y a pas d'unité authentique dans l'Eglise sans un accord sur la vérité de l'Évangile.


- "La base doctrinale (dans l'original : Doctrinal Standards) de notre Eglise (Evangélique Méthodiste) constitutionnellement protégée s’appuie fondamentalement sur notre accord sur l’Evangile.


- "Il y a lieu de nommer et de critiquer les propositions inadéquates en matière d'unité".


La doctrine occupe une place centrale dans le document, selon Dunnam. "Nous ne voulons pas que ce soit une doctrine véhémente," a dit la conférence.


La proclamation n'est pas "un plan d'action, mais une plate-forme pour l'action," a-t-il dit. Les membres du conseil du Mouvement Confessant préparent une lettre à l'intention du Conseil des Évêques demandant l'intégrité des leaders épiscopaux évangéliques méthodistes, a-t-il dit.


Le document affirme : "l'unité véritable dans l'Eglise n'est pas garantie par le sentiment religieux, la piété sincère, une orthodoxie morte, des clauses de propriété strictes ou l'appel à l'autorité et à la fidélité institutionnelles". Il définit l'unité véritable "comme un cadeau précieux de l'Esprit Saint… enraciné dans l'Évangile de Jésus Christ, attesté dans l'Écriture Sainte, récapitulé dans les credos œcuméniques, célébré dans le culte et les sacrements, démontré dans la mission commune, articulé dans notre enseignement, vécu dans l'amour et âprement recherché par les fidèles".


Le document proclame que l'unité exige une doctrine officielle, un enseignement prudent de la foi apostolique par les leaders de l'Eglise et le maintien du Règlement de la dénomination (en anglais : Book of Discipline) comme un accord de confiance.


Le document cite aussi "les pratiques qui contribuent à la désunion," entre autres choses la négligence de l'Écriture Sainte, la désobéissance quant à la base doctrinale de l'Eglise, la revendication de nouvelles sources de révélation récusant l'autorité de l'Écriture Sainte et la moralité avérée de l'Eglise et conduisant à "des styles de vie inconséquents avec la "suivance chrétienne".


Selon la proclamation, les désaccords sont inévitables. "Tout désaccord de principe doit être évalué selon une approche chrétienne en fonction de son alignement ou non sur l'Écriture Sainte et la base doctrinale de l'Eglise".


Autre affirmation du document : le Mouvement Confessant a pour mission la reformation et le renouveau de l'Église Evangélique Méthodiste en préconisant l'unité doctrinale dans le Christ et la mission de l'Eglise (former des disciples). Dans sa conclusion, le document déclare que le mouvement prie pour que tous les évangéliques méthodistes "se joignent à cette œuvre sainte, la récupération de notre unité dans le Christ".


Plusieurs participants à la conférence ont suggéré de renforcer le chapitre sur les désaccords, mais Dunnam a dit que les rédacteurs de la déclaration finale "n'avaient pas voulu envoyer d'avertissement ni de menace à l'Eglise sous une forme ou sous une autre".


Un participant a apprécié "l'esprit de douceur" et dit qu'il était important de le conserver. Un autre a dit : "Nous avons besoin d'être plus offensifs. Je suis fatigué d'être sur la défensive. Je n'ai pas peur de parler de 'séparation amicale' " - c'est-à-dire qu'on autorise la démission de membre de l’Eglise et la cession de propriété à cause des différences théologiques.


Dunnam a rappelé au groupe sa vision de l'unité. "Nous ne sommes pas divisés en tant qu'Eglise," a-t-il dit. "Nous vivons la vivre… Nous traiterons la question du 'que faire si' à l'heure voulue… Nous porterons cette croix".


Après la confirmation de la proclamation, le pasteur Robert Renfroe, un membre du conseil du Mouvement Confessant et pasteur associé de l'Église Evangélique Méthodiste Woodland près d’Houston, a prononcé un message à la conférence. "Nous devons écouter, c'est le premier pas vers l'unité. Écoutez les autres ; écoutez Dieu," a-t-il dit.


"L'homosexualité n'est pas la question," a-t-il dit en référence à un sujet qui a donné lieu à un débat théologique dans l'Eglise. "Il y a des problèmes plus profonds". Parmi les sujets à traiter, la nature de la vérité morale, l'autorité de l'Écriture Sainte, les paroles révélatrices de l'Écriture Sainte et l'unicité du Christ comme le Seigneur suprême et le Sauveur du monde.


"Ce sont là les questions qui divisent l'Église Evangélique Méthodiste. On doit les traiter," a dit Renfroe.


L'organisation basée à Indianapolis est un groupe non officiel évangélique méthodiste soutenu par 1,526 congrégations, 5,025 pasteurs et 661,804 laïques, selon les données du groupe.


28 septembre 2005

Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)