L’arrivée d’un nouveau pasteur dans une paroisse fait habituellement l’objet d’un culte d’installation. Affecté à l’Église évangélique méthodiste Tabor de Bischwiller, le pasteur Sébastien Schöpperlé n’y a pas fait exception. L’assistance était nombreuse pour son culte d’installation, comme en témoignent les DNA du 16 septembre 2016.
Le surintendant Étienne Rudolph a béni le nouveau pasteur de la chapelle Tabor, Sébastien Schöpperlé Photo DNA
L'ancien disc-jockey devenu pasteur
À 37 ans, Sébastien Schöpperlé, ancien chef d'équipe dans une entreprise de logistique et disc-jockey, démarre une nouvelle vie comme pasteur à la chapelle Tabor de Bischwiller,
S'Il AVAIT QUELQUE appréhension devant cette nouvelle étape de son ministère à l'église évangélique méthodiste Tabor de Bischwiller, le pasteur Sébastien Schöpperlé a vite été rassuré. L'accueil réservé dimanche matin par les paroissiens fut des plus chaleureux. Le culte d'installation du successeur du pasteur Antoine Da Silva, qui a quitté la paroisse le 10 juillet dernier, à la chapelle de la rue Georges Clemenceau, avait des allures de grande fête. Une assistance nombreuse, un quatuor instrumental qui accompagnait les chants, la présence du premier magistrat de la ville, Jean-Lucien Netzer, témoignaient de la solennité de l'événement. Fabienne Gross, chargée de l'accueil, parle même d'« explosion » d'amour.
Tisser des liens
Après deux chants d'introduction Nous t'adorons Seigneur et À l'agneau sur son trôneet la lecture par Denis Scholl, il revint à Étienne Rudolph, surintendant de l'Église évangélique méthodiste du district France-Suisse, de bénir le pasteur Sébastien Schöpperlé et son épouse Sarah afin qu'ils servent la communauté avec intelligence : « Prêcher toujours, et s'il le faut utiliser des paroles ».
En quittant Strasbourg pour devenir le berger d'une paroisse comme celle de Tabor à Bischwiller, Sébastien Schöpperlé sait qu’il devra prendre le temps de tisser des liens privilégiés avec les habitants. Il n'a pas attendu d'être « installé » officiellement pour feuilleter le magazine municipal « en’Vie » qui lui fit penser à la chanson
L'Envie de Johnny Halliday. C'est autour de la parabole des ouvriers embauchés à différentes heures (Matthieu 20) qu’il s'adressa à l'assemblée : « Pour bien vivre ensemble à Bischwiller, il est important d'avoir un pasteur, de le dire aux autres dans le respect, bien plus en paroles, mais à travers des actes. La communauté doit rayonner en acceptant les autres dans un esprit d'ouverture vers l'autre » s'est exprimé le maire Jean-Lucien Nelzer.
Le verre de l'amitié fut servi à l'ombre dans le jardin dans une atmosphère chaleureuse et détendue.
« J'AI RESSENTI L'AMOUR DE DIEU »
Sébastien Schöpperlé a grandi dans une famille catholique et est l'ainé d'une fratrie de deux garçons.
Il travailla durant treize ans comme chef d’équipe dans une entreprise de logistique pour la grande distribution et travaillait en parallèle comme disc-jockey dans les boites de nuit et autres rave-party. Ayant produit de nombreux disques, il espérait devenir quelqu’un de connu dans ce domaine. « Pourtant, contre toute attente, j'ai ressenti et compris à un moment l'amour inconditionnel de Dieu et l’appel à me former pour devenir pasteur s'amplifiait durant quelques années, raconte-t-il. Après un stage probatoire au ministère pastoral dans l'Église évangélique méthodiste de Colmar et de Muntzenheim/Haut-Rhin), il a quitté son emploi pour reprendre des études de théologie protestante à la faculté de Strasbourg. « L'église Tabor de Bischwiller est mon premier poste pastoral et je me réjouis de démarrer ce ministère à l’âge de 37ans, accompagné de mon épouse Sarah et de nos enfants, pour servir Dieu dans cette église et aussi dans la ville de Bischwiller.
16 septembre 2016