Etats Unis, Waveland, Miss.: place aux métisses, demande une pasteure à la commission chargée de défendre la justice raciale

Les plus jeunes des adultes et des adolescents américains - ceux qui sont nés après 1965 - se marient de préférence avec un conjoint d'une autre race et 20 % d'entre eux sont métissés de naissance ou par adoption, déclare le 22 septembre une pasteure de l'Arizona à la commission évangélique méthodiste chargée de défendre la justice raciale.


Les membres de Génération X et la jeune génération Millénaire se sont mêlés pour représenter bel et bien 45 % de la population américaine et un cinquième d'entre eux sont "déjà bi-culturels," a dit la pasteure Dee Dee Azhikakath de l'Église Evangélique Méthodiste St Mark de Tucson.


Les métisses comme elle (fille d'un père indien et d'une mère Européenne-américaine) n'entrent pas à proprement parler dans "les catégories" imposées par l'église et la société - noires, blanches, amérindiennes, asiatiques, hispaniques et pacifiques - et l'église doit leur faire de la place, ajoute-t-elle. 


"Pour ceux qui n'entrent pas dans ces catégories, quelle sorte de Christ notre Eglise leur dépeint-elle? Jésus est venu pour nous libérer de ces frontières, mais l'église n'a pas encore réussi à les atteindre," a dit Azhikakath. "Quand nous offrons seulement six catégories raciales, nous marginalisons la génération suivante - presque la moitié de notre monde postmoderne."


De plus, avec la prolifération de mass-médias ultra-rapides, accessibles, mondiaux, les plus jeunes développent toute une culture commune par-delà toute ligne raciale, toute appartenance ethnique et tout pays d'origine.


"Une adolescente au Japon aujourd'hui, surfant sur Internet, regardant MTV et buvant du Coca a plus de choses en commun avec une jeune américaine qu'avec sa grand-mère japonaise traditionnelle," déclare Azhikakath, membre de la commission mondiale à ses collègues.


L'église doit relever le défi suivant, partager le message d'un Dieu inclusif et accueillant, a-t-elle dit. Les chrétiens - et en particulier ceux qui sont concernés par la justice raciale - doivent s'ouvrir aux gens qui sont biculturels et multiculturels.


"Imaginez qu'on vous dise que vous n'êtes pas assez noirs, ou que l'église vous somme de choisir entre la culture de votre père ou celle de votre mère," a dit Azhikakath. "Si les voitures hybrides font fureur, l'église ne peut-elle pas accepter et s'occuper de gens hybrides?"


Si maintenant on prête de l'attention aux populations métissées, cela ne veut pas dire qu'on néglige peu ou prou le racisme et l'injustice dont souffrent les gens de couleur. Azhikakath en est convaincue: "Il y a de la place autour de la table pour tous les gens soucieux de justice," a-t-elle dit.


Les ministères d'accueil pour les frères et soeurs métisses, biculturels reflètent le coeur même des efforts sur lesquels l'église et son agence de justice raciale doivent se concentrer, a-t-elle ajouté. "Après tout, nous servons un Messie qui est à 100% un homme et à 100 % divin - il n'est rien à moitié.


"C'est le message que nous devons présenter aux générations suivantes."


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Par M. Garlinda Burton, directeur de l'Agence de presse évangélique méthodiste


Le 25 septembre 2002


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Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)