Par Jean Christophe Houngbo
Faire connaître le projet « violences faites aux femmes » à tous les participants, éveiller leur conscience sur ces violences, leur présenter les différentes activités du projet et leur exposer les textes et autres règlements adoptés pour lutter efficacement contre le fléau que constitue la violence faite aux femmes. Ce sont là quelques objectifs des 16 jours d’activisme que les membres du Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre) organisent depuis le dimanche 26 novembre 2006 dans les églises du département de l’Ouémé.
La première séance qui a démarré à l’église protestante méthodiste « Cité de Grâce » à Porto-Novo a permis de faire aux participants un exposé introductif sur les cas de violences faites aux femmes. Pour la coordonnatrice de la Cellule genre et développement au Cipcre Mme Sabine Toungakouagou, dix-sept Organisations non gouvernementales (Ong) dont le Cipcre sont impliquées dans cette campagne internationale.
Elle a expliqué que les femmes du monde et surtout celles de l’Afrique subissent au quotidien malgré leur nombre supérieur et leur rôle socio-économique non négligeable dans la société, des violences d’ordre socio-culturel, économique et politique. « L’existence de ces cas de violence contre les femmes et son fonctionnement prouve d’ailleurs que ce fléau est organisé comme un système dans lequel tout est lié », a dit la coordonnatrice du Cipcre qui a poursuivi son exposé en montrant que l’éducation est une arme assez puissante qui peut servir dans le cadre de la lutte qui sera engagée contre le fléau. C’est au regard de ce constat que certaines organisations de la société civile se sont donc données pour mission d’éduquer les populations, les femmes et les décideurs politiques à la non-violence surtout celle perpétrée à l’endroit des femmes. La coordonnatrice du Cipcre a montré que ces cas de violence ont d’énormes conséquences sur la société et surtout sur les enfants. La violence faite aux femmes est présente dans tous les secteurs d’activité. Les cas les plus graves sont les milieux professionnels et les églises.
Jean-Christophe Houngbo (Br Ouémé/ Plateau)
30/11/2006
Source: Le Matinal