Les programmes gouvernementaux ne peuvent pas résoudre les problèmes sociaux des USA. L'ex-premier ministre britannique Margaret Thatcher défendait cette position dans une conférence publique le 20 septembre au Collège de Millsaps, Mississippi. «Il est plus facile d'affermir l'économie que de guérir les problèmes de comportement, et vous avez un problème de comportement," ainsi s'exprimait la femme politique de renom. Thatcher inaugurait par son discours le programme intitulé "Millsaps Nova Series" à l'école rattachée à l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). Ce nouveau programme veut ramener à l'école des personnes connues mondialement et des personnes expulsées du milieu scolaire.
Quand elle a été premier-ministre de 1979 jusqu'en 1990, Thatcher a représenté une forme de conservatisme moral allié à un libéralisme économique strict qui depuis est entré dans l'histoire comme le 'thatchérisme'. Les USA ont un problème dans leur rapport aux enfants, selon Thatcher. Ainsi il est important pour les enfants, de retour de l'école à la maison, d'y trouver une mère ou un père. Or les familles monoparentales ne peuvent justement pas assurer cette présence. «Ne pas saluer les enfants à leur retour à la maison, c'est le comble de l'incorrection pour des parents. Le gouvernement américain dépense 15 milliards de dollars par an pour aider financièrement un nombre toujours plus important de parents isolés ayant au moins un enfant à charge. Mais si maintenant les structures familiales s'effondrent de 10%», ajoute Thatcher, «on assistera à une augmentation sensible (17%) de la criminalité et de la violence parmi les jeunes».
Thatcher, qui est issue d'une famille de prédicateur méthodiste, estime que l'engagement des Eglises peut contribuer à la cohésion des familles. "Il est assez rare que des couples se rendant à l'église se séparent. Le ministère des églises est un des facteurs les plus importants pour la stabilité conjugale".
Dans la suite de son discours prononcé devant une assistance fort nombreuse et relayé en vidéotransmission dans une salle voisine, Thatcher faisait l'éloge de l'ancien président américain Ronald Reagan et l'a présenté comme son héros. "Nous vivons aujourd'hui dans un monde qui a été créé par Ronald Reagan. Un monde, non sans erreurs, mais un monde de liberté bien meilleur qu'à son entrée en fonction en 1981." Et tout naturellement, la "Dame de fer" a défendu une fois encore encore sa théorie économique libérale. A l'aide de beaucoup d'exemples, elle a établi le rapport existant entre la liberté économique et la liberté politique.
Dans l'échange de questions qui a suivi son compte rendu, Thatcher s'est exprimée contre la globalisation. "Je préfère que ce soit moi qui prenne les décisions, avec mes propres gens, en toute responsabilité et en compagnie de gens qui partagent mes idées.»
>Source: United Methodist News Service