Stéphane Quigg est censé résider au Congo, mais en réalité il circule pour un temps dans les airs cette année pour donner des cours de formation en matière de sécurité à d'autres pilotes et mécaniciens.
Un pilote missionnaire expérimenté de la ”Commission pour la mission et la diaconie” (EEM), Quigg et sa femme, Gail, sont prêtés à la “Mission Safety International” (MSI), une association à but non lucratif fondée en 1983 pour aider les organisations et les agences missionnaires dans les questions de sécurité.
À la fin du mois de février, le couple faisait partie d'une équipe MSI animant des séminaires sur la sécurité dans les pays d'Afrique orientale du Kenya, de Tanzanie et d'Ouganda à la demande de la “Mission Aviation Fellowship” (Europe). Pour la première fois, la MSI a aussi mené un séminaire sur la sécurité patronné par la Division de l’Aviation Civile du Kenya, qui a rassemblé des participants de la compagnie aérienne, du gouvernement ....
Pour les Quigg, qui ont commencé leur engagement missionnaire en 1979 au Nigeria, ce voyage a aussi marqué leur retour sur le continent qu’ils avaient laissé à contre-coeur à cause de la guerre en République Démocratique du Congo (autrefois le Zaïre).
Entre 1991 et 1999, ils avaient fait partie du service d'aviation de la Conférence Annuelle du Congo Central de l’Eglise Evangélique Méthodiste (EEM)
Le Congo fournit l'exemple majeur de l’importance cruciale de l'aviation en Afrique. "Son infrastructure s’est désagrégée pendant des décennies," explique Quigg . "Vous ne pouvez pas vous déplacer efficacement d'un endroit à l’autre dans le pays sans un avion, particulièrement à l'intérieur du pays."
S'il faut rassembler les gens pour des réunions d'Eglise, s’il faut acheminer des provisions ou transporter des malades pour des soins médicaux, "un avion procure un énorme avantage et fait la différence entre la vie et la mort autant spirituellement que physiquement."
Bien que la résidence d’un pilote missionnaire se trouve au Nigeria, les pilotes évangéliques méthodistes évoluent surtout à partir de trois bases d'aviation principales dans les Conférences du Congo Central, du Nord Katanga et du Congo du Sud.
Mais la guerre n’a pas permis la poursuite de leur engagement. Au Congo Central, par exemple, la base des Wings of Caring dans le Kananga est dans les mains du gouvernement, alors que la majeure partie du secteur de l’Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) est tenue par les rebelles. "Cette situation a entraîné l’arrêt du programme, jusqu’à la fin des hostilités"; rapporte Quigg sur son site Web.
Il est encouragé par les efforts récents de paix sous Joseph Kabila, le nouveau président du Congo. Quigg a dit que deux pilotes congolais sont actuellement aux Etats-Unis pour suivre un programme de formation supplémentaire, tandis que deux autres sont à Atlanta pour suivre un programme de préparation à la mission: ils souhaitent devenir de véritables missionnaires.
Il a ajouté, "Il y a beaucoup de gens qui attendent et guettent le moment où ils pourront retourner sur le terrain, dès que la situation (politique) le permettra.”
22 mars 2001