Nouvelle Zélande: hommages nationaux et régionaux à David Lange, ancien Premier ministre

Helen Clark, Premier ministre néo-zélandais, a rendu dimanche un vibrant hommage à David Lange, qui dirigea le gouvernement de ce pays dans les années 1980 et qui est décédé samedi des suites d’une insuffisance rénale, à l'âge de 63 ans. 


Pasteur méthodiste, personnage haut en couleurs et reconnu par ses amis et ennemis politiques comme non dénue d’humour, M. Lange (Premier ministre entre 1984 et 1989) fut aussi celui qui marqua les années 1980 dans la région pour ses prises de position anti-nucléaires (en interdisant notamment les escales de bâtiments nucléaires –y compris américains- dans les ports néo-zélandais).


Ce fut aussi sous son gouvernement que la Nouvelle-Zélande se trouva confrontée à « l’affaire Greenpeace » et au sabordage du bateau-amiral de cette organisation écologiste par une équipe des services secrets français, la DGSE.

Avocat de formation, celui qui dirigea le parti travailliste néo-zélandais devint le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Nouvelle-Zélande à l’âge de 41 ans.


« Je me souviendrai toujours, personnellement, et je lui serai toujours reconnaissante du soutien qu’il m’a apporté quand j’ai pris la tête du parti travailliste et quand ensuite je suis devenue Premier ministre », note Mlle Clark dans un communiqué qui évoque « un homme au grand cœur et aux puissantes qualités d’orateur, de communicateur et d’intellectuel ».


Lors d’une amputation rendue nécessaire par la maladie le mois dernier, l’ancien chef de gouvernement avait provoqué la panique dans la salle d’opération en demandant au chirurgien, sous forme de boutade, s’il amputait bien la bonne jambe.

En Australie, le Premier ministre John Howard et le chef de l’opposition travailliste, Kim Beazley ont eux aussi envoyé des message de sympathie et de condoléances rendant hommage à l’ancien dirigeant défunt.


M. Howard, indéfectible allié du gouvernement américain de George W Bush, a toutefois nuancé en déclarant lundi ne pas avoir toujours été d’accord avec ses positions en matière de politique régionale ou internationales, notamment sa décision de retirer la Nouvelle-Zélande du pacte militaire « ANZUS » liant l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.


15/08/2005 à 06:59

Source: Tahiti presse