Le CNEF voit officiellement le jour le 15 juin
JP Waechter
L’Assemblée générale de l’UEEMF réunie le 10 avril à Barbaste (47) a voté massivement pour son entrée dans le CNEF (Conseil national des Évangéliques de France). Sa naissance est annoncée le 15 juin. Brève présentation de cette nouvelle institution incontournable dans le paysage protestant français.
Lieu d’unité
Nouvelle plate-forme entre Évangéliques de tous bords, qu’ils soient de la Fédération Protestante ou non, pentecôtistes ou non, le CNEF sera un lieu d’échange, de réflexion, de concertation et de prière. Par ses travaux, le CNEF vise à renforcer la lisibilité et la visibilité du protestantisme évangélique français, dans le respect de ses diversités et de ses références théologiques (la Déclaration de foi de l’Alliance Évangélique, la Déclaration de Lausanne et le Manifeste de Manille).
La FEF, dont l’UEEMF est toujours membre, transfère au CNEF ses activités qui intéressent tous les évangéliques. Elle se concentre sur ses missions spécifiques. Elle se dote d’un autre nom : « Réseau FEF ». L’Alliance Évangélique Française a fait le choix de la fusion-absorption dans le CNEF, décision historique prise dans la volonté de simplifier le paysage ecclésiastique français.
Complémentaire à la FPF
Compte tenu des racines historiques communes et des défis posés à l’ensemble du protestantisme, le CNEF veille à développer une concertation utile avec la Fédération Protestante de France, ce qui se traduit d’ores et déjà par des rencontres régulières.
L’UEEMF met en chantier ces jours-ci la question de la double appartenance (FPF et CNEF) : la prochaine Assemblée générale se prononcera sur ce point. Forte de sa mission historique de trait d’union, la famille méthodiste a cherché à établir depuis toujours des liens étroits tout autant avec les églises traditionnelles (réformée et luthérienne) qu’avec les églises issues du Réveil.
Michel Charles, président de l’AEF, qui a été un des acteurs majeurs de la naissance du CNEF, est un chaud partisan de cette double appartenance ; dans le mensuel IDEA, non seulement il l’estime possible, mais encore souhaitable : « Il est clair qu’une adhésion au CNEF du plus grand nombre possible d’Unions évangéliques membres de la FPF contribuerait à la réduction de certaines crispations internes à la FPF, ne serait-ce qu’en pouvant y apporter un témoignage de l’état d’esprit qui a lieu au CNEF. Cela constituerait aussi un apport précieux pour le CNEF ».
eemni