HAITI : UNE DIACONESSE, 82 ANS, S’OCCUPE D’ORPHELINS


Paulette Holly montre une chambre abandonnée du Foyer d’enfants méthodiste à Port-au-Prince. Photo UMNS par Mike DuBose.

Par  Kathy L. Gilbert*

Sœur Paulette Holly n'attendait pas de visiteurs, mais cela ne l'a pas empêchée de me faire une visite guidée de la Maison d'enfants méthodiste, un endroit qu'elle aime bien.

À 82 ans, elle ose s’aventurer là où d'autres n'osent pas.

Holly est une diaconesse de l'Eglise Méthodiste en Haïti. Infirmière et sage-femme, elle a vécu à proximité de l'orphelinat durant beaucoup plus d’années qu’elle ne le saurait le dire. En tant que méthodiste, elle se sentait appelée à «prêcher et soigner».


Holly habite juste à côté de l’orphelinat

L'orphelinat, comme la plupart des bâtiments à Port-au-Prince, a été ébranlé par le séisme du 12 janvier Les enfants, âgés de 6 à 18, vivent dans des tentes dans la rue. Holly et plusieurs autres dorment au dehors entre le home d’enfants et sa résidence. Elle dit qu'aucun des 42 enfants n’a été blessé ni n’est décédé.


Les garçons passent leur temps au dehors.

«Dieu merci», dit-elle.

Marchant à l'aide d'une canne, Holly a fait visiter la maison aux six visiteurs américains du rez-de-chaussée au toit de l'immeuble endommagé.

«Cette rampe d’escalier n’est pas assez sécurisée ; j'utilise donc cette conduite pour m'accrocher à elle», dit-elle. Elle cite une de ses amies tombée dans l'escalier. «Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé, marmonne-t-elle.

Elle nous fait monter l’escalier en colimaçon et nous montre toutes les chambres. Une énorme casserole de haricots est en train de cuire sur la cuisinière. Des enfants jouent dans la cour arrière. La visite se termine par la montée sur le toit.

De retour à l'extérieur, elle marche sous les branches suspendues trop bas et sur un terrain accidenté jusqu’à une petite maison à l'arrière en ruine.


Des tasses numérotées alignées sur un plateau à l'orphelinat.

Holly dit qu'elle a construit la maison pour les parents d'une aide - femme vivant dans sa maison. «Ils peuvent venir et rester une, deux, trois semaines. ... J'ai eu à les sortir de ma maison».

L'intérieur du domicile de Holly, les fissures sillonnent plafonds et murs. Un gros meuble avec un miroir est couché sur le sol. Il n'est pas cassé, mais il est lourd. Elle dit qu'elle a attendu que quelqu'un vienne le remettre en place.

«Je pense que cela va se faire maintenant, dit-elle en souriant.

Et on l'a fait.

* Gilbert est journaliste du service de presse évangélique méthodiste en mission en Haïti

Traduction eemni

29 janvier 2010

umns