La Conférence des Femmes de la «Fédération des Eglises Protestantes de Suisse» (FEPS) a voté une résolution, qui engage la FEPS dès maintenant à reprendre résolument à son compte le thème de la violence visant les femmes et à prendre une part active à la décade pour vaincre la violence initiée par le COE.. Voici le texte littéral de la résolution:
«La violence dont les femmes sont les victimes est un problème survenant partout dans le monde et dans toutes les couches de la société. Les femmes peuvent être touchées par la violence dans leur propre maison, dans la rue, sur leur lieu de travail, dans les guerres et les conflits armés. Mais elles souffrent aussi de formes structurelles de la violence (pauvreté, exploitation par la prostitution, réduction des moyens de formation, refus ou retrait de moyens financiers pour combattre la violence, etc....).
«Les racines de la violence reposent dans les rapports de force inégaux et injustes du patriarchat. Le machisme est une valeur indiscutée chez nous comme dans beaucoup de cultures: notre société en est donc tout imprégnée. Malheureusement, les Eglises ont aussi exercé de la violence au fils de leur histoire et ce jusqu'à nos jours; elles ont contribué à la légitimation de la violence et à des rapports de force injustes. Il est nécessaire pour elles d'admettre ses contradictions et sa coresponsabilité, de réaliser tout un travail de fond théologico-éthique et d'entamer une discussion sur la question de la violence.
«Les femmes ne sont pas les seules à être touchées par la violence, mais les hommes et les enfants le sont aussi: tous peuvent devenir tour à tour acteurs ou victimes de la violence. La question de la violence est complexe et compliquée et doit s'attaquer à tous les domaines. La Conférence exhorte pour cette raison la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) à s'engager activement dans la 'Décade pour vaincre la violence' (2001-2010) lancée par le Conseil Oecuménique des Eglises (COE), à débloquer les fonds nécessaires à cet effet et à en rendre compte tous les deux ans lors de l'Assemblée Générale».
>Source: Reformierter Pressedienst