<04.02.2000 USA: Hillary Rodham Clinton entame la bataille des Sénatoriales

Dans un article assez long du "Sueddeutschen Zeitung", Klaus Brill écrit sur une réunion électorale tenue par Hillary Rodham Clinton à New York. Dans un portrait fort impressionnant, il dit entre autres choses ceci:

«Hillary Rodham Clinton elle-même affirmait au journal Talk que son mari était bon, mais faible. Comme enfant, il avait été maltraité et emmêlé dans un conflit terrible entre sa mère et sa grand-mère. Hillary, la croyante méthodiste, comprend et pardonne: Est-ce cela qui dérange les jeunes femmes? Ou croyez-vous que l'ambitieuse épouse présidentielle veuille coller au pouvoir? -Par son mariage, elle s'en est rapprochée comme jamais, jusqu'en 1994, elle a pris part aux délibérations à la Maison Blanche en qualité de co-présidente pour ainsi dire. Et sa candidature n'est-elle peut-être qu'une façon pour elle de travailler à sa réhabilitation, elle qui avait été humiliée par les scandales et qui avait toujours privilégié jusqu'ici les ambitions politiques de son mari sur les siennes? «Je veux être indépendante», dit Hillary Rodham Clinton à ce propos. «J'entends être jugée selon mes propres mérites. Maintenant, pour la première fois, c'est moi qui décide.» Et pourtant, leur drame conjugal l'accompagne comme une ombre dans cette campagne électorale: on l'interroge. Ainsi répond-elle à l'animateur de télévision à Buffalo qu'elle ne projette pas de se séparer de son mari après leur départ de la Maison Blanche, mais qu'elle entend passer le restant de sa vie avec lui; en octobre, le couple fêtera ses noces d'argent. «Vous allez me haïr», dit un homme de radio dans une autre interview; il désirait savoir si elle avait trompé son mari et eu une idylle avec le vieil ami Vincent Foster, qui plus tard avait travaillé à la Maison Blanche et s'était donné la mort en 1995. «Je vous hais effectivement pour cela», lui réplique Madame Clinton et récuse la question. Son passage dans le show du satirique David Letterman fut plus agréable; en lui répondant du tac au tac, elle a fait bonne impression. On a appris entre temps que quelques unes de ses remarques avaient été préparées avant l'émission avec les rédacteurs des gags de l'émission (comme c'est monnaie courante dans de tels shows - mais pratique qui reste naturellement ignorée du public). 

>Source: Sueddeutsche Zeitung