Les Églises en Allemagne ont perdu beaucoup de membres durant les 12 dernières années. Le recul du nombre des membres fut particulièrement impressionnant au sein de l'Eglise Évangélique Méthodiste (EEM), qui, à la fin de 1997, avait 17% de membres en moins qu'à la fin de 1985. La situation est moins bonne dans l'EEM qu'au sein de l'Eglise d'Etat, l'«Église Protestante d'Allemagne» (EKD), qui, durant le même intervalle, a perdu 9,3% de ses membres. Deux Églises libres ont connu durant le même intervalle une croissance: l'«Église Évangélique Libre» (FeG) de l'ordre de 21,6% et les Adventistes de l'ordre de 3,2%.
Durant cette même période, l'EEM Suisse/France a connu un recul du nombre de ses membres de l'ordre de 22%.
Cela dit, les décomptes statistiques donnent une image trop pessimiste. Car le nombre de personnes qui se rattachent à l'EEM, sans en devenir membres, augmente dans le même intervalle de 11,3%. Voilà qui illustre l'évolution de la société. L'homme moderne, post-moderne a du mal à concevoir des engagements qui lient dans la durée; il ne tient pas à se lier définitivement, et s'il le fait, il le fait d'abord et avant tout au sein de la communauté locale. Les chrétiens d'aujourd'hui préfèrent pour ainsi dire vivre en relation de «concubinage» avec leur Église que dans un «mariage pour la vie».
Source: IDEA Allemagne et EEMNI