Lors du plus grave tremblement de terre jamais survenu au Pérou depuis 40 ans, plus de 510 personnes ont trouvé la mort le 15 août selon les dernières estimations.
L’épicentre du tremblement avec une force de 7,9 sur l’échelle de Richter se trouvait à quelque 41 kilomètres de profondeur dans l’océan Pacifique, à quelque 145 kilomètres au sud de la capitale péruvienne de Lima.
La Péruvienne Alicia Paredes qui est la coordinatrice du programme familles du CIEMAL, le conseil latino-américain des églises méthodistes, écrit dans une lettre adressée aux évêques de l’Amérique Latine et des Caraïbes :
"Je demande à toutes les églises de prier pour les enfants et les jeunes de mon pays. J’implore la grâce de Dieu. Ici au Pérou, nous allons vivre des temps difficiles en raison du tremblement de terre survenu dans le sud-ouest du pays. La situation est très difficile, mais nous croyons au Seigneur de la vie dont la compassion pousse les gens à l’action. Beaucoup de personnes manifestent leur solidarité, et cela se passe ainsi depuis qu’il y a des chrétiens.
Des milliers de logements insalubres dans lesquels vivaient des familles très pauvres se sont écroulés et ont provoqué mort, blessures et peur. Depuis la catastrophe, la plupart des familles vivent dans la rue.
Des prisons ont été détruites et de grands criminels ont pris la fuite. Il s’en suit que la situation s’est encore aggravée. La violence a gagné du terrain dans les régions concernées. Jusqu’à maintenant (telle est la situation le 23 août 2007), on compte 510 morts, 1 700 blessés, 80 ' 000 sans abri et 37 ' 940 bâtiments détruits. 416 répliques de forces variables sèment toujours à nouveau la panique dans la population de Lima et des régions concernées.
L’aide promise par le gouvernement n’est pas arrivée. Des milliers de gens vivent sans eau potable, repas, couvertures ni tentes d’urgence. Le froid et la faim augmentent le désespoir des gens.
Les enfants sont les premiers touchés et beaucoup d’entre eux sont devenus orphelins. Leurs maisons sont détruites. À quoi s’ajoutent le supplice de la faim et de la soif et le froid hivernal.
Nous prions pour que l’aide atteigne ceux qui en ont le plus besoin. Nous prions Dieu que les personnes chargées de la distribution de l’aide nationale et internationale procèdent à des distributions équitables, et que l’injustice provoquée par la corruption n’empêche pas la reconstruction des maisons et des communautés.
Les sœurs et les frères de l’église méthodiste d’Ica et de leurs stations missionnaires ont besoin de vos prières. Les murs des bâtiments sont endommagés. Les gens vivent dans d’affreuses circonstances. 85 % d’entre eux ont perdu presque tous leurs biens. Ils vivent dans les rues et essaient de protéger des pilleurs le peu qu’ils ont réussi à récupérer dans les ruines. L’église méthodiste de Chincha est aussi très affectée par le séisme. Les gens souffrent en permanence. Là aussi, ils ont tout perdu, et dorment dans les rues et les parcs. À Tambo de Mora, beaucoup de maisons ont été emportées par les flots.
Et comme on a pu le constater tout à l’heure, les enfants mendient de la nourriture et d’autres bricoles dans les rues.
Aujourd’hui, c’est le moment pour les chrétiens qui se nomment méthodistes de faire bloc en tant que famille et de donner ensemble protection et amour à ces enfants et ces jeunes. Que Dieu les bénisse.
Alicia Paredes "
04.09.2007
Source: Alicia Paredes - CIEMAL/emkni/eemni