Dans 180 pays, régions et îles, des membres de différentes Eglises célèbrent aujourd'hui la journée mondiale de prière. Des femmes d'Indonésie ont préparé la liturgie. «Thalita kum - Jeune femme, lève-toi!» tel est le titre donné par les Indonésiennes à leur liturgie; elles écrivent: «Nous nous trouvons au début du troisième millénaire et continuons de porter avec nous de vieux problèmes.... mais nous ne sommes pas désespérés. Nous ne sommes pas sans secours... Nous avons une vision pour l'avenir.» En Indonésie, qui traverse des temps très difficiles et connaît des troubles sociaux et politiques, aucune guerre de religion n'est déclarée selon ces représentants d'Eglises indonésiennes. Ainsi s'exprimaient les représentants d'Eglises et d'organisations partenaires indonésiennes à Eduard Abel, le chargé de communication au sein de la «Mission de Bâle» (MB) (en allemand: «Basler Mission» -BM-). Abel a mené selon un communiqué de presse (lundi) des discussions ces dernières semaines avec les responsables des Eglises, la «Communauté des Eglises en Indonésie», la Conférence des Evêques de l'Eglise Catholique Romaine en Indonésie comme avec des représentants du ministère des cultes comme avec des représentants d'organisations musulmanes. Tous auraient souligné que les différences sociales et ethniques au sein de la population pluriethnique sudasiatique était utilisées par des groupes fondamentalistes pour attiser des conflits religieux. «La majeure partie du peuple désire une cohabitation pacifique des religions». La partie chrétienne le souligne aussi bien que la partie musulmane. Dans un autre contexte, l'Evêque H. Doloksaribu de l'Eglise Méthodiste en Indonésie s'est exprimé au sujet de la situation du pays. Le responsable méthodiste pense que dans ce climat de meurtre, d'Eglises incendiées et de conspirations, il est temps maintenant pour l'Eglise de vivre ce qu'elle prêche. «L'Eglise doit faire ce qu'elle croit, à savoir aimer et aider sans considération de race ni de religion.» Selon l'Evêque Doloksaribu, la situation politique en Indonésie est «incertaine», les droits de l'homme sont continuellement bafoués. «Les réfugiés d'Aceh et d'Ambon dispersés dans toute l'Indonésie ont perdu leur droit de vivre en paix. La liberté de religion est limitée», pense-t-il. Derrière ces soulèvements, il soupçonne des provocateurs, qui utilisent à leurs fins le chaos généralisé et les différences religieuses et ethniques. «Notre foi, c'est la seule chose qui nous porte dans cette situation, et pourtant nous n'avons toujours pas récupéré nos droits (de l'homme). Toujours encore, des Eglises sont sporadiquement incendiées.» L'Evêque estime que ces troubles résultent d'un manque total de préparation de la transition politique du pays: du jour au lendemain, on est passé de la dictature de Suharto à la modeste démocratie sous un nouveau gouvernement. Beaucoup d'Indonésiens ont eu du mal à se faire à ce brusque revirement de situation.
>Source: Reformierter Pressedienst et UMC