Grèce, Athènes: la rencontre sur la mission prend fin dans les pas de St Paul

Dimanche le 15 mai, des chrétiens de plus de 100 nations, représentants des Eglises de chaque région du monde et de presque toutes les traditions au sein du christianisme, ont clôturé leur Conférence Mondiale sur la Mission et l'Evangélisation (CME) par une "célébration d'envoi" au centre d'Athènes, sur le site où Saint Paul, l'Apôtre, prononça son sermon aux Athéniens.


Le pasteur Samuel Kobia, secrétaire général du Conseil Oecuménique des Eglises (COE) a délivré son sermon final à l'endroit où Paul, prenant connaissance de la tradition philosophique d'Athènes, proclama la dimension universelle de l'Evangile. Se tenant sur l'Aréopage, la colline de Mars, Paul enseigna que Dieu a créé toutes les nations "afin qu'ils cherchent la divinité pour l'atteindre, si possible, comme à tâtons et la trouver ; aussi bien n'est-elle pas loin de chacun de nous. C'est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement et l'être."


>Rendre compte de la diversité 


La 13e Conférence Mondiale sur la Mission et l'Evangélisation (CME), se réunissant du 9 au 16 mai 2005 sur la côte athénienne de la mer Egée, était un témoignage rendu à la diversité de la religion de dimension mondiale qui a pris son essor depuis le message de l'Apôtre. Découvrant de nombreux signes de leur unité, les 650 participants ont cependant également cherché à aborder la question des divisions en leur sein par le thème de la conférence "Viens Esprit Saint, guéris et réconcilie ! Appelés en Christ à être des communautés de guérison et de réconciliation".


Les Eglises membres du COE ont envoyé leurs représentants, de traditions orthodoxe, protestante, anglicane, baptiste, indépendante, unie, d'inspiration africaine et pentecôtiste. Un nombre important d'Eglises pentecôtistes et évangéliques n'appartenant pas au COE faisaient également partie de l'assistance. Pour la première fois aussi, une délégation de 42 membres de l'Eglise catholique romaine participait non en tant que simple observateur, mais en tant que membres à part entière de la conférence. Pour beaucoup, cette conférence s'est d'abord caractérisée par cette "participation étendue".


>Place du marché aux idées


L'atmosphère de cette conférence s'est aussi démarquée de celle de beaucoup d'assemblées oecuméniques en accordant beaucoup de place à la prière commune, à l'étude de la Bible et à des petits groupes de discussion sur les thèmes de la guérison et de la réconciliation. Les plénières ont exploré des sous-thèmes : "bâtir des communautés de réconciliation", "surmonter la violence", "affronter le VIH/SIDA" et "promouvoir une Eglise ouverte aux personnes de toute condition physique et spirituelle". Des "places au marché des idées", portant le nom grec de synaxeis, ont offert l'occasion de travailler sur des enjeux non-inscrits sur le calendrier officiel de la conférence.


>L'appel à la réconciliation


Les participants ont reconnu que les divisions au sein des chrétiens perdurent mais que les changements qui affectent le monde en ce nouveau millénaire forment un défi sans précédent pour la mission et le témoignage chrétiens. Ils ont donc appelé leurs Eglises à la repentance et à la réconciliation. Un message, lettre de la conférence aux Eglises, élaborée par les participants pendant la semaine, à été transmis pour la finalisation à la Commission CME.


>Un symbole marquant


Le symbole marquant de la vie de cette conférence reste une croix de cinq mètres, cadeau des Eglises de Jérusalem. Lors de la plénière de clôture, la pasteure Ruth Bottoms, présidente de la conférence, a annoncé que la croix sera envoyée à Porto Alegre, au Brésil, pour la 9e Assemblée du COE qui doit s'y tenir en février 2006. Elle aidera alors à raconter l'histoire de cette conférence sur la mission, et celle du peuple qui souffre sur la terre où le Christ est né. Ensuite, elle sera renvoyée à Athènes où elle sera conservée par les Eglises de Grèce.


16/05/05

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)