Dirigeants de l’Église en pèlerinage au Japon pour le 70e anniversaire des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki - Crédit Paul Jeffrey / COE
«Il est temps d’abandonner tout soutien au maintien de l’arme nucléaire. Il est temps de ne plus accepter que la destruction massive d’autres peuples puisse être une forme légitime de protection pour nous-mêmes», a déclaré l’évêque Mary Ann Swenson lors d’un service anglican-catholique du souvenir pour la paix à la cathédrale catholique du mémorial de la paix d’Hiroshima, au Japon, le 5 août.
Mary Ann Swenson, évêque de l’Église méthodiste unie des États-Unis et vice-présidente du Comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE), est à la tête d’une délégation de responsables d’Église actuellement en pèlerinage au Japon pour commémorer les bombardements atomiques des 6 et 9 août 1945.
Dans son discours, l’évêque Swenson a souligné le fait que les Églises ont «un témoignage à rendre».
«Les responsables d’Église qui participent à ce pèlerinage du Conseil œcuménique des Églises proviennent de sept pays qui affirment être favorables à un monde sans armes nucléaires. Et pourtant, année après année, décennie après décennie, nos sept États se tiennent prêts à recourir à l’arme nucléaire. Soixante-dix ans après la destruction qui a frappé cet endroit, quarante États continuent de s’appuyer sur l’arme nucléaire», a-t-elle affirmé.
«Il est temps de juger les armements et la consommation énergétique à l’aune de leurs conséquences sur les individus et sur la création de Dieu. Il est temps de confesser que notre désir de confort matériel et de commodité nous tient à l’écart des préoccupations quant à la source et à la quantité de l’énergie que nous consommons», a ajouté l’évêque Swenson.
Les responsables d’Église présents au pèlerinage au Japon représentent des Églises membres du COE d’Allemagne, de République de Corée, des États-Unis, du Japon, de Norvège, du Pakistan et des Pays-Bas. Ils ont prévu de rencontrer des survivants de la bombe atomique, des membres des Églises, des responsables religieux et des représentants gouvernementaux, dans l’optique de ramener chez eux, d’Hiroshima et de Nagasaki, des appels à l’action.
05 août 2015
COE