Biélorussie: le réseau de la KEK chargé de l'environnement siège à l'ombre de Tchernobyl

La 3ème Assemblée plénière annuelle du "Réseau d'Environnement Chrétien Européen" (Ecen) s'est achevée après six jours de travaux à Raubitschi, une station de sports d'hiver et de villégiature réputée autrefois dans le bloc oriental située non loin de la capitale biélorusse de Minsk. Ce groupe écologique, qui dépend de la "Conférence des Eglises Européennes" (KEK), avait décidé de tenir sa rencontre en Biélorussie, un pays qui souffre encore quinze ans après des conséquences de la catastrophe atomique de Tchernobyl -ses premières deux conférences s'étaient déroulées en République tchèque et en Allemagne-.


A la dernière séance de travail jeudi matin, on a souligné unanimement qu'il était dangereux dans tous les cas de figure d'utiliser l'énergie nucléaire pour la production de courant et de chaleur et que bientôt les énergies renouvelables la rendraient même superflue. Aussi bien dans les Etats réformateurs des pays post-communistes que dans les pays du tiers-monde en voie de développement. Les propositions concrètes faites à ce sujet par l'écologiste suisse Markus Frei de Zurich avaient retenu l'attention de l'assistance.


Sergej Zencenko de l'Université Sacharov en Biélorussie a abordé avant tout la question du cancer de thyroïde fort répandu en Biélorussie comme conséquence tardive de Tchernobyl. La Suisse apporte son concours pour traiter cette maladie; un important colloque scientifique a lieu en octobre à Minsk toujours autour de cette maladie.


La réunion d'Ecen à Raubitschi était animée par le pasteur Rüdiger Noll de la KEK (Genève); Lukas Fischer, l'oecuméniste suisse en était l'invité d'honneur. Parmi la centaine de participants de toute l'Europe, on a compté une délégation de spécialistes et de techniciens suisses sur les questions environnementales. Carl Jochen Winter du "Forum pour les ressources énergétiques du futur" en a été le principal intervenant allemand. Au centre des consultations, une préoccupation, une réflexion sur les différents "scénarios énergétiques responsables possibles pour l'avenir de l'Europe" ainsi que le traitement théologique des questions de la création et de l'environnement.


05.06.2001

Source: Reformierte Nachrichten (rna)