Pendant qu'en Suisse les homosexuels se préparent au "Coming-out-Day" de demain, et peuvent compter sur une grande tolérance auprès de la population, les choses se présentent différemment dans la République sud-africaine de la Zambie. Comme dans le reste des pays d'Afrique, la situation des homosexuels est grave là-bas. Dès l'instant où fut connue la création d'une Eglise pour des homosexuels sous le nom de "Community Outreach Ministries Church", les réactions de personnalités ne se sont pas faites attendre.
Les politiques et les religieux se sont exprimés: La ministre de la Santé, Nkandu Luo, a lancé l'avertissement dans un discours daté du 5 octobre tenu dans l "African Methodist Episcopal Church" à Lusakas Chilenje Township, que «celui qui propage l'homosexualité, augmente le risque du sida. La maladie du sida augmente dans tous les pays où l'homosexualité est tolérée». Le Vice-ministre de l'Education, Bertram Mmembe, s'est rangé à son avis quand il a dit que l'»on n'aurait jamais dû permettre aux homosexuels d'opérer librement dans la société. De telles moeurs ne doivent pas s'établir en Zambie, car elles sont contre-nature et immorales.» Et la pasteure Edith Mutale de l'United Church of Zambia en a appelé à une marche de protestation pour stopper la progression de l'homosexualité au Zambie.
Alfred Zulu, le président de la "Sambia Independent Monitoring Team" (ZIMT) a émis des positions opposées. «Ce n'est pas l'homosexualité dans la culture africaine qu'il faut tenir responsable du fort taux de pénétration du sida. A la base de cette épidémie, il y a au contraire la promiscuité au niveau de la population hétérosexuelle. Les cercles homosexuels sont conscients du danger de propagation du sida et s'en prémunissent». Il attira en même temps l'attention sur la vague de protestation partie de l'étranger contre la persécution et les tracas que la Zambie fait subir aux homosexuels.
Source: EEMNI