"PRNewswire" rend compte dans un article publié le 11 mars de la manière dont le "U.S. Bureau of Indian Affairs" (BIA) tente d'expulser les derniers habitants indiens de leur patrie d'origine à Black Mesa, Arizona. A la base des mesures prises par les autorités, une loi publiée par le congrès en 1974 en faveur de l'industrie du charbon, qui veut exploiter l'or noir dans cette région. Depuis cette date, 12'000 personnes ont été contraintes de déménager, néanmoins elles sont 3'000 pour la plupart âgées de plus de 60 ans à être restées. Sans électricité et eau courante, ces personnes survivent, comme leurs ancêtres l'avaient fait pendant des centaines d'années par l'élevage extensif du mouton. Ce bétail est essentiel pour la survie d'une société, où culture et religion sont liées avec la terre et les animaux. Et c'est précisément à ce domaine que les mesures du BIA s'appliquent à présent. Des policiers armés ont pénétré dans le territoire des Indiens -habitant illégalement dans leur pays- et ont confisqué le bétail indispensable pour leur survie qui leur appartenait pour les forcer à partir. C'est ainsi que, par exemple, 13 fonctionnaires de police sont entrés dans l'abri de 3m sur 4 des soeurs Aba et Ella Begay dans le Désert de la Coal Mine mesa et ont confisqué les animaux. Les deux soeurs de 80 ans ont été en dehors de la maison au moment des faits, en sorte qu'elles n'ont pas assisté au transport des moutons, des ânes et des chevaux. Ella, hémiplégique, et sa soeur n'ont pratiquement aucune chance de survivre une année supplémentaire sans animaux dans la région. Aux services fiscaux U.S., ces actions coûtent à chaque fois 800 dollars. L'organisation de la "Souveraenen Dineh (Navajo) Nation" place ces opérations dans la lignée de la tradition américaine cherchant à provoquer l'expulsion des Indiens hors de leur pays en les affamant et en répandant la peur dans leurs rangs. L'Etat a commis ces abus malgré l'appel répété d'organisations religieuses et humanitaires. Car les troupes d'intervention n'y vont pas d'une main morte contre les habitants souvent âgés. C'est ainsi que Rena Babbitt Lane s'est cassée le poignet le 22 février, quand elle a voulu empêcher la police de confisquer ses chevaux. D'autres furent battus ou enfermés, parce qu'ils ont cherché à s'opposer aux mesures de l'Etat. Le Secrétaire Général de la Commission pour les questions sociales de l'Eglise Évangélique Méthodiste (EEM), le pasteur Dr. Thom White Wolf Fassett a écrit pour cette affaire aux autorités en place: «.......Nous aimerions rappeler à votre mémoire que le gouvernement des Etats Unis n'a pas d'objectif plus important de par sa Constitution que d'assurer la protection et le droit de ses citoyens à vivre et à croire comme ils l'ont appris dans leurs religions d'origine. Nous sommes frappés de constater que vous menez des actions......., qui portent atteinte à ces deux droits.»
>Source: EMKNI