Au début de la Conférence Annuelle (CA) eurent lieu deux rencontres distinctes, d'un côté la séance à huis clos des pasteurs et de l'autre la session des laïcs.
Lors de la séance réservée aux laïcs, une question est venue sur le tapis: pourquoi si peu de laïcs prennent la parole lors de la Conférence? Ce constat mérite réflexion, pense Daniel Sommer, responsable laïc de la Conférence, qui le note dans son rapport à la CA: "Cela nous pousse à nous interroger sur l'image que les laïcs se font d'eux: comment comprennent-ils leur tâche? Comment se préparent-ils en vue de la CA? Profitent-ils des rencontres régionales préparatoires? Mais même en cas d'une bonne préparation et d'une bonne compréhension du rôle à jouer, intervenir en public relève du défi. Ce n'est pas donné à tout le monde de prendre la parole devant 300 personnes," expliquait Sommer. Ce serait une bonne chose si "les membres laïcs intervenaient à la CA sans se laisser impressionner par les sujets complexes. Celui qui n'intervient pas activement dans les débats, perd vite le fil."
Lors de cette séance, on a beaucoup discuté sur ce sujet et nombreux ont été les membres laïcs à prendre la parole. Trois raisons ont été avancées lors de la plénière pour expliquer le peu d'entrain des laïcs à prendre la parole: la peur de parler devant autant de monde, le fait de connaître trop peu le sujet en cause ou la course contre la montre lors de la Conférence. Comme début de solution, il a été suggéré entre autres choses qu'un membre laïc puisse, avant la conférence, discuter avec le pasteur des documents de la Conférence. Ainsi pourraient-ils convenir ensemble de la personne qui doit intervenir, du moment de cette intervention et de sa nature. C'est ainsi qu'augmentera le nombre de voeux émanant des membres laïcs de la CA.
Il existe encore une autre possibilité pour améliorer la situation à la CA: il s'agit, en vue d'une bonne préparation, de suivre les rencontres proposées au niveau de la paroisse ou du district juste avant la CA. Daniel Sommer rappelle à cette occasion que l'engagement d'un membre laïc ne se limite pas seulement à la CA, mais doit aussi se prolonger activement tout au long de l'année au sein de sa communauté.
Comme deuxième point abordé lors de cette rencontre des laïcs, on a discuté de la question du poste de responsable laïc, on s'est interrogé de savoir si l'on avait bel et bien besoin d'un responsable laïc au sein de la Conférence, et si les membres laïcs au travail au sein de l'Eglise, devaient être payés pour leur travail ou le faire bénévolement. Au moment du vote concernant la rémunération des laïcs, nombreux ont été les membres laïcs à émettre un avis. Par exemple, quelqu'un a émis l'opinion que toute personne compétente devait être payée. Quelqu'un d'autre rappelait que tout l'argent que l'on dépense, devait d'abord être recueilli. Un autre membre laïc proposait que l'on parte à la recherche de sponsors pour la rémunération des collaborateurs. Aucune réponse à cette question n'a pu être trouvée lors de cette courte séance. La discussion se poursuivra dans l'avenir et sera remise sur le tapis au moment voulu. Pour Daniel Sommer, il est important de décider un jour si un tel travail doit être entrepris d'une manière entièrement bénévole ou s'il nécessite la mise en place d'un véritable emploi avec une rémunération raisonnable. Toute solution intermédiaire n'est pas sensée à ses yeux.
Dans de petits groupes, le rapport des surintendants a été ensuite l'objet de discussion. En guise de conclusion, Christian Schmutz a présenté le nouveau concept de TAKANO pour toute intervention en cas de crise (KiK) (Takano recouvre le travail parmi les enfants et la jeunesse au sein de l'EEM). Diverses instructions sont proposées à cet effet dans un canevas, qui aidera les promoteurs de camps, de colonies de vacances et du scoutisme à faire face à divers risques et abus. Dans le rapport présenté par TAKANO à la CA, on trouve les propos suivants: "C'est justement dans le travail parmi les enfants et les jeunes qu'une crise peut rapidement survenir. Un accident, un incendie, des violences ou quoi que ce soit d'autre, peuvent avoir des conséquences fâcheuses: une équipe de direction peut par exemple ne plus fonctionner, et alors, il est important que quelqu'un soit là pour apporter de l'aide et du soutien." Le groupe de travail KIK deTAKANO est accessible depuis le 1er mai 2002 par un simple numéro de téléphone en cas de tels événements. Ainsi de petites équipes sont en mesure d'intervenir rapidement dans de telles situations de crise et d'apporter de l'aide à qui de droit. Aussi souvent que possible, ce groupe de travail collabore avec des organisations déjà existantes. KIK.TAKANO aide non seulement à faire face aux événements, mais s'engage aussi dans la prévention, que ce soit par des offres de formation ou par l'élaboration de consignes de sécurité ou de check-listes, pour ne citer que trois points.
30/05/2002
Source: EEMNI