L'homme est appelé à être le gestionnaire de la création de Dieu. Sur ce concept, quelques 200 personnes acquises à la défense de l'environnement se sont retrouvées sur la pelouse est du Capitole le 22 mai dernier.
"Nous savons qu'en tant qu'être humains nous sommes responsables de la manière dont nous usons et abusons [la création de Dieu]," a dit l'Évêque Melvin Talbert, responsable des relations oecuméniques au Conseil des Évêques de l'EEM. "Parce que nous savons que tant de choses sont en jeu, nous n'osons pas rester silencieux."
La plupart des manifestants participaient à une conférence du ministère de l'environnement de quatre jours patronnée par le Conseil National des Églises.
Une cinquantaine de participants environ de ce rassemblement ont formé à eux seuls sur la pelouse un graphique humain pour illustrer les émissions de bioxyde de carbone disproportionnées dans trois régions du monde: les Etats-Unis avec 4.5% de la population du monde émettent 25% des émissions; l'Union européenne avec 6% des gens émet 15% du bioxyde de carbone; et la Chine avec 21% de la population du monde crée 11% des émissions, selon des chiffres pour 1999 publiés par l'Institut des Ressources du Monde.
Un des nombreux orateurs, Talbert, a invité "le président, le Congrès et les américains à chercher l'intérêt commun, à être de bons intendants de la création de Dieu, et à faire ce qui est juste pour les futures générations."
Il avait rejoint l'initiative de 38 autres responsables religieux le 18 mai dernier en envoyant une lettre ouverte aux partis. Ces responsables y soulignaient quelques valeurs fondamentales à défendre dans le cadre d'une politique nationale en matière d'énergie et d'environnement. Il a cité trois obligations morales citées dans cette lettre:
"Comme être humains, nous sommes les gestionnaires de la création de Dieu. Nous avons l'obligation morale de sauvegarder les sources d'énergie, de les garder de toute pollution et d'une manière durable comme de protéger la création de Dieu."
"Nous sommes responsables des générations futures. En tarissant les sources d'énergie, comme en causant le réchauffement de la planète, la pollution de l'air après la pollution et l'empoisonnement de la terre avec les déchets radioactifs, en proposant aussi une politique, qui met l'accent uniquement sur les carburants fossile et l'énergie nucléaire, nous réduisons la santé et le bien-être de nos enfants et de nos petits-enfants."
"Nous en appelons à une politique énergétique qui soit un investissement en matière de justice sociale et économique ici et dans le monde entier.... Casser les prix, ce n'est pas faire oeuvre de justice."
L'administration Bush a déclaré qu'elle ne respectera pas le Protocole de Kyoto sur les changements climatiques et propose la réduction des impôts "comme un moyen primaire pour régler la crise énergétique actuelle sans confronter les compagnies de pétrole à leurs actions scandaleuses.", telle est l'analyse critique de Talbert.
Dans une apparition-surprise, le sénateur Joseph Lieberman (D-Conn) a dit que l'énergie et l'environnement ne sont pas une affaire de politique seulement mais des principes procédant de la foi.
"Si nous croyons en Dieu le Créateur, nous avons une responsabilité spéciale vis-à-vis de l'environnement naturel et les uns envers les autres aussi," a-t-il fait remarquer.
Le plan énergétique présenté récemment par le Président Bush est "une production dirigée," objecte Lieberman. Il a demandé que l'administration applique les principes de base exigés par la foi religieuse au lieu "de règlements plus souples entraînant la pollution de l'air" et il a d'autre part réclamé d'urgence les investissements nécessaires pour produire et employer des formes d'énergie propres.
Le sénateur Susan Collins (R-Me) déclare: "Notre meilleure stratégie pour régler notre crise énergétique, en particulier à court terme, est de développer une politique de conservation. Si chaque ménage américain devait remplacer juste quatre ampoules incandescentes à 100 watts par des ampoules fluorescentes compactes, nous éliminerions le besoin de construire 30 nouvelles centrales électriques." Dans sa déclaration lue lors de ce rassemblement, Collins s'est dit convaincue qu'une politique de conservation pourrait permettre aux consommateurs l'économie de cent milliards de dollars en protégeant la planète pour les générations futures.
Scott Anderson, directeur du Conseil des Églises de Californie, a dit que les communautés de Californie promettaient de réduire de 20% au moins la consommation d'énergie dans leurs lieux de culte, qu'elles viendraient à l'aide des familles pauvres, pour qu'elles n'aient pas à choisir entre l'alimentation et l'éclairage et qu'elles collaboreraient avec les gouvernements d'état et fédéraux, une fois qu'ils opteraient pour des sources d'énergie renouvelables et la réduction des carburants fossile.
Le Rabbin David Saperstein, directeur du "Religious Action Center of Reform Judaism", a souligné qu'une "dépendance trop forte au pétrole, au charbon et à l'énergie nucléaire, détruit la terre, pollue l'air, nuit ou menace la santé publique".
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23 mai 2001
Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)