Le compositeur de cantiques, Charles Wesley, le plus jeune et le moins célèbre des deux frères dont les activités ont mené à la formation de l‚Eglise méthodiste, est au coeur d’une exposition à Londres en l'honneur du 300ème anniversaire de sa naissance en décembre.
« Ecoutez le héraut, la vie et la musique de Charles Wesley » est une exposition exceptionnelle dans le musée permanent que forme la crypte de l’Eglise, connue sous le nom de Chapelle de Wesley, sur la City Road de Londres, et construite en 1778 par son frère John. Elle présente l'oeuvre de Charles Wesley qui fut évangéliste, poète et musicien. Elle s’achève le 24 décembre et rassemble des lettres, des recueils de cantiques du 18ème siècle ainsi que des souvenirs qui retracent sa vie, notamment l'époque où il était à l'Université d'Oxford et son séjour dans l'Etat de Géorgie aux Etats-Unis.
Cette exposition s'inscrit dans le cadre des célébrations en Grande-Bretagne à l'occasion de son tricentenaire. Sont également prévus : une création théâtrale itinérante, un colloque international à l'Université de Liverpool Hope et une « grande fête du chant » au Methodist Central Hall qui jouxte les bâtiments du Parlement britannique au centre de Londres. Une paroisse de deux mille quatre cents personnes devaient y chanter un choix de cantiques parmi les 6 000 et plus que Charles Wesley a composés.
Charles Wesley racontait à ses amis que son frère John ne tenait pas compte de son avis quand il y avait des décisions importantes à prendre et qu'il « subissait son ascendant ». Mais, ainsi que l'a expliqué au correspondant d'ENI Heather Carson, la conservatrice du musée du méthodisme, l'exposition révèle que Charles a joué un rôle sans doute aussi important que celui de John dans les débuts de ce qui devint l'Eglise méthodiste.
« Cette exposition fait sortir Charles de l‚ombre de John et montre qu’il était bien davantage qu'un compositeur de cantiques », a déclaré Heather Carson. « Lorsqu'il y eut des dissensions au sein du mouvement, Charles, plus doux, resta du côté des conservateurs et demeura dans l'esprit de l’anglicanisme. Sans son influence apaisante, il est possible que le méthodisme aurait épuisé ses forces ».
La maison géorgienne de John Wesley, située à côté de la chapelle et de la crypte transformée en musée, est aussi ouverte aux visiteurs qui peuvent voir ses meubles, ses livres et ses vêtements, écouter un commentaire sonore relatant l'opinion de sa gouvernante, Elizabeth Ritchie. Le musée accueille à peu près un millier de visiteurs par mois, les deux tiers d’entre eux venant de l'étranger, essentiellement de l'Amérique du Nord et de la Corée.
le 24 août 2007
Source: ENI/Martin Revis/réforme