Ce numéro comprend plusieurs apports, celui de Daniel Husser sur la nécessité de développer la culture du dialogue et de la collaboration en opposition à la culture montante du repli identitaire. Dans le débat qui n’est pas près de s’éteindre, le pasteur Charles Nicolas apporte sa contribution sur le mariage. Il est aussi fait état de la Conférence centrale de l’Eglise Evangélique Méthodiste (Europe du Centre et du Sud) qui vient de se tenir à Winterthur (14-17 mars 2013).
En voici l’éditorial :
DU REPLI RÉFLEXE À LA COMMUNICATION RÉFLÉCHIE
JP WAECHTER
La vie moderne secrète son lot de difficultés réelles, matérielles d’abord : nombreux sont ceux qui se débattent quotidiennement avec des contraintes primaires (manger, se vêtir, se loger). La mondialisation, l’avenir et les technologies génèrent de l’anxiété supplémentaire chez un grand nombre. Le politique en rebute d’autres, car il est jugé corrompu et impuissant face à des organismes internationaux comme l’ONU, l’OMC et Bruxelles… connus pour leur tendance à supplanter la base.
Autant de facteurs d’instabilité psychologique qui expliquent les mécanismes de repli, dont la xénophobie et l’antisémitisme sont d’ailleurs l’une de ses manifestations les plus détestables. Quand ce ne sont pas les églises mêmes, les individus ont le réflexe de se recentrer sur eux-mêmes, leur famille proche, leurs amis.
À ce repli identitaire, source de tous les dangers, Daniel Husser oppose la culture du dialogue continu et à l’échelle des églises la culture de la collaboration dans l’évangélisation. Moyennant le respect de l’autre, la réussite de cette approche est garantie.
Ce dialogue et cette communication appelés de ses vœux par Daniel Husser n’impliquent pas pour autant la négation de ses convictions propres, bien au contraire. Charles Nicolas en apporte ici la démonstration.
Puissions-nous vivre ces valeurs en église : l’église est la famille et la communauté dont le Christ est la tête et les autres les membres (Jörg Niederer), elle est ce lieu d’apprentissage de l’amour, de la foi et de l’espérance (Conférence centrale), elle est le lieu même où se dévoile progressivement le mystère de Dieu, son projet de grâce et de pardon à profusion moyennant son Fils, sa mort et sa résurrection. Grâce à Lui, les ténèbres de la croix sont dissipées et la lumière du Ressuscité luit (Jean-Ruben Otge).
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