Le fait que le travail des organisations d’inspiration religieuse en réponse à la pandémie de SIDA soit mieux accepté fait naître des attentes envers leurs représentants au XIVe Congrès International sur le SIDA (CIS), qui s’est ouvert le 13 août à Toronto, au Canada.
Gunnar Stålsett, ancien évêque d’Oslo et coprésident du CIS, affirme que les organisations d’inspiration religieuse jouissent désormais d’une large reconnaissance pour tous les services qu’elles offrent aux communautés locales. Il avertit cependant que les leaders religieux doivent surmonter leur gêne et être honnêtes face aux forces motrices de la pandémie. « Nous devons le dire qu’il est question de sexualité et de drogues. Les personnes qui représentent les organisations d’inspiration religieuse doivent utiliser ces termes afin de se faire entendre et de rester connectés au vrai problème ».
Evoquant le fait que la pandémie de SIDA ait permis la coopération entre des personnes de religions différentes pour répondre aux besoins de la communauté, l’évêque Stålsett parle de « bénédiction ».
« Je n’ai pas constaté d’union entre nous, en tant que membres de religions différentes, face à la pauvreté, au désarmement, au développement ou aux droits de la personne en général. J’aurais aimé que nous nous unissions, mais nous ne l’avons pas fait. Donc, dans un sens, c’est la cause d’une souffrance immense qui a donné le jour à cet engagement, à cette responsabilisation et à cette mobilisation. C’est pourquoi cela peut-être considéré comme une bénédiction ».
L’évêque espère que cette Conférence internationale sur le SIDA, réunie autour du thème « Passons aux actes », entraînera plus d’action en réponse au VIH et au SIDA. Il reconnaît pourtant que ce ne sera pas un processus facile. « Trouver les mécanismes par lesquels on passe des paroles à l’acte n’est pas chose simple. Cela dépend de l’engagement que l’on prend à avoir le courage de ses opinions et à déclarer : ‘assez de paroles !’ »
Par Julia E. Heyde
Le 14 août 2006
Source: Agir Ensemble