COE: Samuel Kobia invite l’oecuménisme à une festa da vida

Le pasteur Samuel Kobia a conclu son premier rapport en tant que Secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises, face à l'Assemblée de Porto Alegre, en citant cette parole prophétique qui traverse l'histoire biblique comme un signe d'espérance pour les croyants.


Elu à cette fonction en 2004, dans l'intervalle entre la dernière Assemblée d'Harare en 1998 et celle qui se tient dans la capitale du Rio Grande do Sul - Brésil, du 14 au 23 février, Samuel Kobia présentait l'activité du COE de ces sept dernières années, mais aussi ouvrait de nombreuses perspectives pour l'avenir.


L'heure du renouveau


C'est à un renouveau que ce pasteur méthodiste kenyan a invité le mouvement œcuménique, plus largement que la seule instance du COE.

Dans un monde divisé, la séparation encore visible des Eglises "reflète celle des relations brisées avec Dieu, nos semblables et la création. Comme l'enseigne la Bible, le péché est avant tout une question de relations brisées dans ces trois dimensions de notre existence".


Il a ainsi fermement condamné la dégradation des relations humaines, sociales et politiques. Mais il a aussi condamné celle des relations entre Eglises, sur un plan spirituel.


Rappelant le document "Vers une conception et une vision commune" (CVC) adopté par l'Assemblée de Harare, Samuel Kobia, appelait à un approfondissement des relations entre les Eglises membres du COE. Il a aussi redit avec le CVC que "le mouvement œcuménique ne se borne pas au seul Conseil œcuménique des Eglises et celui-ci doit approfondir ses relations avec d'autres organisations chrétiennes, en particulier avec les Eglises évangéliques et pentecôtistes et avec d'autres organisations œcuméniques". Il s'est ensuite tourné vers les relations avec l'Eglise catholique romaine et au-delà vers les autres religions. Il a rappelé la Conférence interreligieuse de juin dernier organisée par le COE à Genève intitulée "Un moment critique dans le dialogue interreligieux".


La festa da vida


Utilisant une expression portugaise, Samuel Kobia a comparé ce chemin de renouveau au carnaval brésilien : " Ici au Brésil, le carnaval est une célébration exubérante et surabondante de la vie dans un contexte de pauvreté et de marginalisation".

Cette célébration de la vie répond au "miracle de la grâce, ce don que nous ne méritons pas, cette récompense que nous n'avons pas gagnée".


C'est dans un grand champ d'actions passées du COE, mais aussi d'enjeux pour l'avenir, que le pasteur Kobia a décliné cette festa da vida. Après avoir redit l'attente du COE quant à l'accueil des jeunes à cette Assemblée et plus largement quant à leur participation au mouvement œcuménique, il a souhaité que les Eglises s'engagent dans leur formation œcuménique, pour tracer avec eux le chemin de l'unité de l'Eglise.

Son rapport a ainsi balayé les nombreuses initiatives que le COE mène depuis Harare, de la "Décennie pour vaincre la violence 2001-2010" à l'Accompagnement spécial de l'Afrique, du travail de la Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE aux relations avec le Vatican, à travers le Groupe mixte de travail et les nombreux projets auquel participe l'Eglise catholique romaine.


16/02/2006

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)