On peut très bien utiliser une très large palette de styles de musique dans un même culte, pourvu que que la thématique et la liturgie les justifient. C'est l'opinion de John Ferguson, professeur d'orgue et de musique d'Eglise au St. Olaf College à Northfield, Minneapolis. Il a été un des orateurs de la rencontre -organisée tous les deux ans- de la «Société évangélique méthodiste pour la musique et l'art dans le culte».
«Je ne prête pas un grand intérêt à ce que l'on joue lors d'un culte un morceau de chaque style musical. Le chant ne serait alors que simple prétexte», ainsi s'exprimait Ferguson aux quelques 600 participants à cette rencontre. «Ce n'est pas parce qu'on trouve toutes sortes de plats dans un buffet qu'il faille pour autant empiler dans son assiette tout d'un bloc la totalité des mets proposés.» La personne agissant ainsi ressemble à quelqu'un qui servirait des chips ou du poisson avec des saucisses à une Fête de Reconnaissance.
Ferguson sait que le mélange de styles musicaux dans un culte est une chose difficile. Mais il soutient l'idée qu'une communauté peut vivre différentes formes de culte. «Des styles complètement différents risquent de faire éclater l'Eglise, c'est possible: l'Eglise et la communauté cessent alors de demeurer plus longtemps une Eglise et une communauté pour devenir beaucoup d'Eglises différentes sous un même toit», disait-il.
>Source: Newscope