67 pasteurs de son diocèse ont participé en janvier 1999 à la bénédiction d'un couple de lesbiennes. Comme l'Evêque Melvin G. Talbert n'a pas porté plainte contre ces pasteurs, trois procès ecclésiastiques ont été amorcés contre lui. Talbert aurait dû, selon l'acte d'accusation, poursuivre les 67 pasteurs, parce qu'ils avaient enfreint le Règlement de l'Eglise. Le Règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) interdit en effet aux pasteurs de l'EEM depuis 1996 la célébration de mariages homosexuels. Une sous-commission d'enquête composée de trois personnes et dirigée par l'Evêque William Dew a examiné ces plaintes et les ont rejetées. Dew a fait savoir, le 3 août dernier, par courrier adressé à l'auteur de la première plainte Jacque Vance, qu'il ne trouvait aucune justification à la plainte déposée contre l'Evêque. Talbert avait réagi avec modération à la célébration controversée du couple de lesbiennes. Avec cette décision datant du 3 août, toutes les autres plaintes sur cette affaire seront classées sans suite. L'Evêque Talbert, qui quitte ses fonctions épiscopales cet automne, s'est montré reconnaissant et s'est réjoui de la décision de la sous-commission d'enquête. Il en ressort que jusqu'ici aucun Evêque de l'EEM n'a été ennuyé en raison de ses positions sur l'homosexualité. C'est en tout cas ce qu'affirme à tort un article récent de la revue «Kirche+Welt» à la rubrique «Affaire d'hommes». Il est vrai que l'Evêque Melvin G. Talbert vivait depuis des années sous forte pression. Au sein de la «California-Nevada Annual Conference», qu'il préside, divers pasteurs évangéliques ont exprimé leur désaccord sur l'orientation libérale de la Conférence Annuelle et ont mis en place une structure administrative qui leur était propre de nature évangélique. Suite à ce conflit, plusieurs pasteurs ont quitté l'EEM et fondé leurs propres Eglises, ou ont rejoint d'autres dénominations. Il serait pourtant trop simple de mettre le retrait de l'Evêque Talbert en rapport avec ce conflit seulement. Talbert a ainsi enterré sa femme au printemps, ce qui n'était pas sans affecter l'Evêque noir. L'Evêque Talbert a déjà un successeur. Il est connu d'ores et déjà et c'est une femme, Beverly Shamana. Elle prendra ses fonctions difficiles cet automne. L'aile évangélique de la «California-Nevada Annual Conference» place ses espoirs en elle.
>Source: United Methodist News Service