Le pasteur surfeur aide les autres à trouver Dieu sur la plage

Le pasteur Léonard "Len Ripley III" peut volontiers prêcher sur le Psaume 23, mais "les eaux calmes" ne sont néanmoins pas l’idéal quand il s’apprête à surfer.


Le pasteur de 54 ans de l’Eglise Evangélique Méthodiste de Folly Beach (S.C) passe beaucoup de son temps libre surfer sur les vagues.


"Quand les membres de l’église ne peuvent pas me trouver, ils savent que le ressac est bon," dit-il.


Ripley s’est mis au surf comme adolescent, mais l’a abandonné quand il est entré à l’université. Quand il a été nommé au poste de Folly Beach-St. John, il y est revenu par accident.


"Dès ma première semaine ici, j’ai découvert que deux membres de mon église dirigeaient un magasin de surf," dit Ripley. "Je suis venu leur faire une visite et cet après-midi-là je suis allé dans l’eau avec eux."


Ripley était un policier avant son entrée dans le ministère à l’âge de 40 ans. Il était toujours attiré par les emplois de service public, a-t-il dit. "J’avais des douleurs dans mes os pour servir le Seigneur, mais ne savais pas comment agir au mieux".


La même année, il est devenu un pasteur à plein-temps et en 1997 il est arrivé à Folly Beach.


Une partie de Folly Beach est particulièrement aimée de la communauté des surfeurs, Ripley dit qu’il respecte un temps de prière avant les compétitions de surf et on a su qu’il célébrait des cultes informels pour deux ou trois surfeurs. Ses deux passions travaillent bien ensemble, dit-il.


"C’est devenu une autre façon d’évangéliser," dit-il. "Parfois vous arrivez à avoir des conversations en tête-à-tête avec les gens et à établir des relations. Ils comprennent que tu n’es pas là pour leur rebattre les oreilles avec la Bible. Ils doivent voir que la religion n’est pas ce jeu strict de règles à suivre pour vivre ; c’est plus un style de vie."


Il voit aussi un côté spirituel au surf. "Regardez-en autour de soi à la beauté et à la puissance de la nature. C’est inconcevable moi de venir à un endroit comme celui-ci et pas ressentir quelque chose. J’ai peu de problème à trouver Dieu à Folly Beach."


Un tour au culte à Folly Beach n’est pas tellement différent d’une autre petite église. Un orgue joue des hymnes traditionnels. Mais des gens dans leurs habits du dimanche partagent le banc avec des surfeurs.


Ripley est un gars capable de s’adapter, selon Bettie Sue Cowsert, le copropriétaire du Magasin de surf Océanique et membre de l’Église de Folly. "Il ne correspond pas l’idée que vous vous faites d’un pasteur 'typique', mais s’il en était un, il ne s’adapterait probablement pas à cette situation. Cette communauté a recueilli toutes sortes de gens. Vous avez intérêt à être vraiment flexibles. Les prédicateurs qui réussissent le mieux ici le sont probablement."


Ripley dit, "les gens doivent voir que vous pouvez exercer le ministère partout où vous êtes, quand vous êtes en train de faire quelque chose que vous aimez ou d’intervenir si on vous appelle dans une situation critique."


Trop souvent, c’est ce dernier cas qui survient et là Ripley se porte volontaire comme aumônier dans le cadre de la "Coastal Crisis Chaplaincy", un groupe de soutien interconfessionnel à 33 agences publiques de sécurité dans le secteur. Les aumôniers vont avec la police, les pompiers ou le SAMU pour offrir l’accompagnement et le conseil pastoral aux victimes d’un accident ou d’un crime ainsi qu’à leurs familles, aussi bien qu’à leurs officiers et familles.


"Comme ancien policier, Len connaît la mentalité des flics, la douleur qu’ils ressentent à force d’être toujours être appelés au cœur de tragédies," dit le pasteur Rob Dewey, le fondateur du groupe, ajoutant que Ripley a été nommé l’Aumônier de l’Année en 2003.


"Quand j’étais policier, je n’ai pas trouvé ce type de soutien, mais moi, j’aurais bien aimé en trouver," dit Ripley.


Ripley se rappelle être venu en aide à jeune femme surfer trouvée inconsciente sur le rivage. Il a travaillé avec la police pour connaître son identité et s’est ensuite déplacé à la maison de ses parents pour leur faire connaître son état. Quoiqu’hospitalisée au départ dans une condition critique, l’adolescente a récupéré et commencé à fréquenter l’église de Ripley. Plus tard, on a demandé au pasteur de célébrer le mariage de sa mère et de son beau-père.


"Nous aidons les gens dans beaucoup de situations différentes," dit-il. "Souvent ils n’appartiennent pas à une église, je deviens alors leur pasteur."


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N° 381 — le 6 juillet 2005

Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)