De quelle discipline s'agit-il? De football américain, de lancer de fromages de Munster? On aurait pu l'imaginer mais les heureux sélectionnés pour ce tournoi de deux semaines ont vécu des choses plus intenses encore.
L'histoire commence chez Harry à Landersen qui découvre que quelque part en Alabama dans la ville de Montgomery un petit "groupe de jeunes" (10 en tout) brûlants d'enthousiasme, cherche désespérément des partenaires sur le vieux continent. L'offre est trop généreuse pour que l'Alsacien que je suis puisse l'accepter telle quelle, mais l'idée fait tranquillement son chemin et aujourd'hui aucun des participants ne voudrait avoir raté cette épreuve. Eh oui, car il nous en a coûté de dialoguer avec un "g'schwelter em Muhl" il fallait les voir Jean-Jacques, Gérard, Hans et tous les autres, discuter avec Ron, Ed, Joe, Charles, Neels, Herold, Gwenn, Caroline, Romae, et Joanna : c'était amusant et touchant à la fois.
Mais que faisions nous au juste ensemble?
L'Église devint d'abord un joyeux chantier, prêtant son cadre habituel à des artistes de haute voltige qui d'échelle en échafaudage et de coups de pinceaux en coups de rouleaux contribuèrent à faire entrer encore plus de soleil dans ce lieu déjà si lumineux. Car jaunes étaient les pots de peinture, un jaune qui s'imprégna jusque dans nos coeurs quand les partages se faisaient plus profonds. Nous avons également partagé notre belle montagne vosgienne lors d'une sortie sur les crêtes, le vignoble et aussi de bons petits plats lors de rencontres en familles sans oublier le culte et le repas festif du dimanche. Beaucoup parmi nous pourraient raconter leur joie. Joe s'est promis de revenir, Charles et Romae passeront Noël en Alsace avec leurs enfants. Jérémie et Anne sont allés cet été aux "States" travailler dans un centre chrétien. Oui, il se passe quelque chose entre la First United Methodist Church et l'EEM; cela s'appelle la fraternité, tout simplement.
Encore un mot personnel:
Ed, le vétéran du groupe (81 ans s'il vous plait) est aussi un vétéran de Omahah Beach en Normandie et j'ai pu le serrer dans mes bras au petit matin du 6 juin (NDLR : anniversaire du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944) pour lui dire "Merci" et à travers lui à tous ceux qui ont payé de leur vie le prix de ma liberté. Aujourd'hui plus que jamais cette liberté est en danger, et nous exprimons à nos amis Américains notre solidarité dans l'épreuve (NDLR: les terribles attentats du 11/9) comme nous le faisons envers tout peuple qui souffre injustement de par le monde et particulièrement nos frères et soeurs dans la foi.
"I have a dream" de Martin Luther King devient plus nécessaire que jamais.
Si vous voulez en savoir davantage ou si vous voulez vivre aussi un "France – États-Unis" renseignez vous!
Source: Robert ACKER
