La Barbade: HOMMAGE à Sarah Ann Gill, héroïne nationale, une battante à l'origine de l'Eglise Méthodiste dans cette île

Les membres de l'Église Méthodiste de la James Street ont rendu hommage à une des plus grandes figures de son histoire, Sarah Ann Gill, lors d'une cérémonie spéciale dimanche le 27 avril. 


Selon le prédicateur laïc Edouard Williams, qui a présidé le culte, sans le courage de Gill, l'Église Méthodiste n'aurait jamais vu le jour dans l'île de la Barbade. 


Gill est née dans le 16 février 1795 et morte le 25 février 1866. Cette jeune veuve a pris la défense de l'Église Méthodiste au début du 19ème siècle. 


Citoyenne de second rang, sujet britannique de couleur et femme libre, elle a osé s'attaquer avec succès à "l'inhumanité de la classe dirigeante privilégiée" conduite par un gouverneur colonial faible de caractère et par une Chambre des Représentants ne comprenant que des propriétaires terriens privilégiés et riches ainsi que des commerçants de moralité variable. 


Le méthodisme a été amené dans l'île de la Barbade en 1788 et avant 1793 les Méthodistes étaient le plus souvent considérés par la classe dominante de la Barbade comme des agitateurs anti-esclavagistes et les missionnaires comme les agents de la Société Anti-esclavagiste basée en Angleterre. 


Dans son livre "Le Méthodisme - 200 Ans à la Barbade", Francis "Woodie" Blackman écrivait que Gill était pour la première fois associée au méthodisme en 1819, quand elle avait fait une donation de £ 10 pour la construction de la première chapelle méthodiste à Bridgetown construite en pierre. 


Deux semaines après l'achèvement de cette chapelle, quelques 150 à 200 personnes ont démoli le bâtiment de deux étages. 


Un mois après la perte de la chapelle, Gill, veuve aisée de 28 ans, a commencé à tenir des cultes chez elle malgré la surveillance constante du "Comité de Sécurité Publique"


Sa pierre tombale comporte l'épitaphe suivant: "l'héroïne du méthodisme à la Barbade. Elle a pris la défense du méthodisme quand son existence était menacée dans les années 1823-1825. Elle a été persécutée et poursuivie. Une mère en Israël." 


Citant un extrait "des Héros Nationaux de la Barbade", le Frère Edouard Williams l'a décrite comme une femme ayant exprimé l'amour et la pitié pour ses persécuteurs: cette femme avait espéré de ses persécuteurs qu'ils fréquentent un jour fidèlement la chapelle méthodiste. 


Son attachement fidèle à Dieu l'a protégée des privations. Les habitants de la Barbade comme la communauté locale ont pour devoir de suivre son exemple de courage selon Williams. 



Lundi, le 28 avril 2003


Source: EEMNI/barbadosadvocate.com/Nationnews.com