La torture, cette pratique qui consiste à faire souffrir un être humain délibérément, à l'humilier, à le briser, est interdite en toutes circonstances par le droit international. Pourtant, elle est pratiquée régulièrement aujourd'hui dans plus de la moitié des pays du monde. Cette terrible réalité a poussé Amnesty International, lancé une nouvelle campagne mondiale contre la torture en octobre 2000. La Fédération internationale de l'ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture), qui est membre avec Amnesty de la coalition des ONG internationales contre la torture (CINAT), s'associe pleinement à cette initiative.
La Fi-ACAT et les 28 ACAT nationales invitent les Églises chrétiennes à renouveler leur condamnation de la torture et des traitements inhumains et dégradants et à renforcer leur engagement en vue de l'éradication de ces pratiques. Elles les encouragent à intégrer cette préoccupation dans leur vie de prière et leurs activités. Il est demandé aux Églises de consacrer une journée, ou plus, au thème du refus de la torture : en particulier le dimanche 24 juin 2001, proche de la journée internationale de soutien aux victimes de la torture (26 juin). Un recueil intitulé "Une espérance au coeur de la nuit" permet d'entrer dans la démarche de la campagne contre la torture en proposant des prières dont certaines à partir de cas particuliers, des points à développer lors d'une méditation, mais aussi des suggestions d'actions simples.
Prière et action sont complémentaires. Prier c'est intercéder pour des personnes pour lesquelles on intervient auprès des détenteurs du pouvoir tortionnaire ; c'est aussi, selon l'Esprit de l'Évangile, demander la conversion des bourreaux. C'est aussi prier pour soi afin d'être inspiré pour venir en aide aux victimes et agir efficacement.
Source: ACAT