Les ouvriers déplacent des sacs de farine du marché Boutique
à Port-au-Prince,
Haïti, où l’UMCOR achète la nourriture destinée à 160 familles à Mellier.
par Kathy L. Gilbert*
Six jeunes haïtiens méthodistes ont passé un après-midi à répartir 55 sacs de riz et 100 sacs de fèves en portions familiales destinées à nourrir plus de 160 familles qui n’ont reçu que peu d'aide depuis le séisme du 12 janvier.
«Il s'agit de répondre à leurs besoins primaires, dit Val Keteline, 24 ans. «Les gens vont être très heureux».
Les membres de l’œuvre d’entraide de l’EEM, l’UMCOR, sont venus en Haïti le 21 janvier pour évaluer les dégâts survenus dans le pays. Le 29 janvier prochain, ils vont distribuer des vivres à Mellier, une ville rurale à l'extérieur de Port-au-Prince. La distribution sera un programme pilote pour l’UMCOR, a dit Melissa Crutchfield, un cadre supérieur de l’organisation humanitaire.
«Nous commençons à une petite échelle, tâchons de distribuer suffisamment de nourriture à quelque 750 personnes les plus vulnérables», dit-elle.
Les familles recevront du riz, des haricots, de l’huile et du sel. Les portions sont suffisantes pour nourrir une famille de cinq personnes pendant cinq jours. La communauté recevra également des comprimés aqua pour purifier leur eau potable.
Pierre Naccsae, responsable de l’église méthodiste de Mellier, fournira à l’UMCOR une liste des habitants qui ont le plus besoin de nourriture, notamment les veuves, les enfants chefs de ménages, les femmes âgées et les mères célibataires ayant charge d’un enfant.
«Ce qu’on va apprendre de ce petit projet nous aidera à préparer les distributions à venir qui seront à grande échelle», a déclaré Crutchfield.
‘Dieu est heureux’
Crutchfield et Sharad Aggarwa, tous deux responsables de l’UMCOR et le Révérend Edgar Avitia Legarda, permanent du Conseil Mondial de la Mission de l’EEM (GBGM), a passé les premiers jours en Haïti à visiter des communautés desservies par les églises méthodistes en Haïti. Ils ont parlé à des responsables d'Eglises, tenu un groupe de réflexion avec 29 résidants de Mellier, assisté à des réunions d'autres organisations humanitaires internationales, effectué des recherches sur le terrain et élaboré un plan permettant à un petit groupe de collaborer avec des bénévoles de l'église.
Les bénévoles étaient fiers de participer aux secours.
«Dieu est heureux du bien que vous faites», a déclaré Sirjena Paulo, 22 ans. «Ce n'est pas la première fois que l'église a fait cela pour les gens».
Rose Stéphane Bazile, 25 ans, a terminé son diplôme en enseignement avant le tremblement de terre. Elle avait prévu de préparer un diplôme en psychologie. Elle espère pour bientôt la reprise des classes, mais elle n'est pas certaine que l'école va de nouveau réouvrir.
«En ce moment, Haïti a besoin de psychologues», a-t-elle dit.
Samuel Loomery, 17 ans, dispose d'un an ou plus d'école et il veut être diplomate. Mais après le tremblement de terre, il n'est pas sûr que ce rêve se réalisera.
«J'ai l'espoir en Dieu parce qu'il m'a donné une seconde chance», dit Loomery.
Après quatre heures de travail, chacun des jeunes a quitté avec un sac de nourriture pour leurs propres familles.
Un après-midi du bénévolat est à son terme et déjà ils en redemandent.
«Samuel m'a dit que c'était aussi très valorisant et ils m'ont demandé s'ils pouvaient revenir», a déclaré Crutchfield en souriant. «Je leur ai dit que les possibilités seront nombreuses à l'avenir».
* Gilbert est journaliste du service de presse de l’Eglise Evangélique Méthodiste en mission en Haïti.
29 janvier 2010
Traduction eemni