La Communauté du COE est un lieu propice pour aborder les défis du changement

Les préoccupations communes à l'égard des effets du réchauffement climatique et des transports de matériels nucléaires dangereux dans la région du Pacifique ont été au centre de l'entretien que le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), le pasteur Konrad Raiser, a eu avec le Premier ministre du Samoa récemment réélu, M. Tuilaepa Sailele Malielegaoi. 


La discussion du 20 mars se situait dans le cadre historique de la première visite (19-23 mars) effectuée par un secrétaire général du COE au Samoa et aux Samoa américaines. A la tête d'une délégation du COE de quatre personnes, le pasteur Raiser a rencontré les responsables ecclésiastiques et les chefs de gouvernement des deux pays. 


Par la suite, lors d'une réunion d'information organisée par le président de l'Eglise Evangélique Méthodiste du Samoa, le pasteur Faatoese Auvaa, la délégation du COE a pris note des quatre principaux problèmes des Eglises du Samoa, à savoir la corruption qui sévit jusqu'à un niveau élevé des instances politiques, les efforts des Eglises et du gouvernement pour améliorer l'éducation générale, les effets des essais nucléaires effectués dans le passé, et l'arrivée de nouveaux mouvements religieux dans la région. 


Interrogé sur le principal message qu'il souhaitait adresser aux dirigeants des deux Etats insulaires, le pasteur Raiser a dit ceci : « Nous ne pouvons plus ignorer les changements qui marquent la transition vers le 21e siècle. La référence à la tradition ne permet pas, à elle seule, de répondre à ces défis. La communauté du COE est le lieu où les Eglises du Samoa et des Samoa américaines peuvent s'inspirer de l'expérience d'autres Eglises confrontées à des situations semblables. Elles doivent savoir qu'elles ne sont pas seules pour affronter ces problèmes. »


Lors d'autres entretiens avec les dirigeants d'Eglise des deux pays, l'attention a porté principalement sur la nécessité de former de nouveaux cadres oecuméniques. La délégation a visité les collèges de théologie de Malua et Puila au Samoa, et le séminaire de théologie de Kanana Fou aux Samoa américaines. 


Le secrétaire général a appelé le COE et ses Eglises membres à « faire tout ce qui est possible pour contribuer à préparer les futurs cadres dans un esprit oecuménique. La génération de ceux qui ont donné forme au mouvement oecuménique dans la région du Pacifique vieillit. Le développement de la relève apparaît comme une nécessité face à laquelle le COE doit se reconnaître une responsabilité. C'est pourquoi la coopération active devrait être complétée maintenant par une démarche éducative s'adressant tant aux étudiants en théologie qu'aux laïcs. La mise en place d'un réseau de cadres laïques dans la région du Pacifique constitue un bon début. » 


Interrogé par les étudiants du collège de Malua, au Samoa, sur le rôle du COE au 21e siècle, Konrad Raiser a suggéré que, face à la mondialisation, « le COE pourrait être pour les Eglises un instrument de pression au niveau mondial ». Evoquant les contacts qui se multiplient entre personnes de religions différentes, il a souligné que ces contacts exigent une approche fondamentalement nouvelle des activités missionnaires, qui permette aux chrétiens de prendre conscience de ce que signifie appartenir à une Eglise missionnaire tout en respectant les autres traditions religieuses. 


Des femmes samoanes avaient participé à la préparation de la liturgie de la Journée mondiale de la prière célébrée le vendredi 2 mars partout dans le monde. Lors d'une rencontre avec les dirigeants de l'Eglise chrétienne congrégationaliste du Samoa, la délégation du COE a exprimé sa reconnaissance pour cette importante contribution apportée au mouvement oecuménique. 


19/03/2001

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)