09.10.98 L'équipe de baseball de Cleveland est-elle indésirable pour la Conférence Générale de l'EEM en l'an 2000? 

Le sport est chose saine. Le sport est aussi chose passionnante. Et il devient maintenant une affaire politique pour l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). La caricature d'un Indien, du chef Wahoo, mascotte des «Indiens du Cleveland», fait concrètement problème: les «Indiens du Cleveland» sont une équipe de baseball, qui se bat à présent pour la première place dans la World Series. Cette caricature a suscité régulièrement par le passé des protestations de la part d'organisations de Droits de l'Homme. La «  ommission on Religion and Race", une branche de l'EEM, est également troublée par cette caricature des premiers habitants de l'Amérique et réclame le choix d'une autre ville que Cleveland pour la Conférence Générale de l'an 2000. 

La Conférence Générale se déroule tous les quatre ans. Près de 1000 personnes se rassemblent pour la Conférence Méthodiste la plus importante qui soit au monde. Elle est pour moitié composée de pasteurs, pour moitié de laïcs, et là se décide le destin de l'Eglise Evangélique Méthodiste de par le monde. D'ores et déjà, d'importants jalons ont été posés pour l'organisation de ce grand événement. Il est difficile d'envisager maintenant un autre lieu. Les 43 membres de la Commission le savaient pertinemment. Néanmoins, ils ont formulé cette exigence et ont souligné l'importance qu'ils attachaient à cette affaire. Il fut convenu que la Commission chargée de préparer la tenue de la Conférence Générale mène officiellement campagne contre les «Cleveland Indians» et exige d'eux la suppression de la mention «Indian» du nom de leur club. A l'avenir, on s'interdira pour une Conférence Générale le choix d'une ville, où une équipe professionnelle abuse du nom des premiers habitants de l'Amérique dans son enseigne, sa mascotte ou son symbole pour son profit. Le fait de citer le Chef Wahoo passe mal: la plupart des membres de la Commission le ressentent comme offensant et humiliant pour les peuples indigènes du «Nouveau Monde». 


Source: United Methodist News Service