HAITI : UN CULTE CELEBRE A L’EXTERIEUR, A COTE DE L’EGLISE ENDOMMAGEE


Membres de l’église méthodiste St. Martin Methodist à Port-au-Prince, Haïti, érigent un autel provisoire pour le culte dominical. Photo UMNS de Mike DuBose.

Par Kathy L. Gilbert*

Des morceaux de murs peints de couleur vert vif donnent une idée de la joie qui transpiraient des murs de l’Église méthodiste et de l’école Saint-Martin. Après le séisme du 12 janvier, les blocs de béton déchiquetés font partie d’un amas d’éboulis.


Les fidèles assistent au culte célébré au dehors.

Mais même un tremblement de terre n’empêche pas la célébration du culte.

Ce dimanche, plusieurs hommes sont occupés à essayer de dresser des bâches à cordes au-dessus des bancs pour enfants et des chaises pliantes calées entre les ruines de l'école et l'église. Des cahiers scolaires et des documents de mathématiques classés non retenues par les blocs de pierre volent dans le vent.

Avant 9 h, le culte commence le 24 janvier, les chaises et les bancs sont pleins. Ceux qui ne rentrent pas à l’abri sont debout à la recherche de la moindre parcelle d’ombre.

«Tout ce que vous voyez en ce moment est un effet de la puissance de notre Seigneur», a déclaré le révérend Moncul Jean, l'un des pasteurs du circuit de Port-au-Prince. «Personne ne peut empêcher Dieu d'accomplir son œuvre, et nous sommes heureux de vous accueillir ici aujourd'hui».

Persévérants dans le service

Avant le séisme, l'église comptait environ 100 membres, et 300 enfants fréquentaient l'école primaire.

Lucienne Bazile et Noel Zierne sont eux à l’Eglise méthodiste Saint-Martin en ce dimanche lumineux, chaud, même si la vue des décombres leur rappelle de mauvais souvenirs.

Les deux achevaient la répétition de la chorale avec trois autres amis le 12 janvier, quand elles ont ressenti les premiers secousses.


Noël Zierne montre où elle a été 
 prise au piège dans les décombres de l'église après le séisme.

«Nous venions seulement de prier à la fin du temps que nous venons de passer ensemble», dit Zierne. Elle et Bazile se trouvaient sous une porte, ce qui les a empêché d'être écrasées. Leurs amis étaient plus en arrière dans la salle et tous sont morts. Trois «frères» les a retirés, ajoute Bazile.

Lectures du livre de Job

En ce dimanche, «Soeur» Paulette Holly, 82 ans, se dirige lentement vers l'avant de la chaire improvisée, une petite table en bois et un ensemble de gros morceaux de béton. Holly est une diaconesse de Saint-Martin et pendant de nombreuses années a travaillé dans une clinique méthodiste dans une autre partie de la ville. Elle n'a pas été sérieusement blessés dans le séisme, mais elle dort dehors et utilise maintenant une canne pour l'aider à marcher.

Des membres de la congrégation se lèvent pour lire des passages du Psaume 46, Job 2 et 24, et Luc 13.

Le Rév Marco Depestre, secrétaire de l'Eglise Méthodiste en Haïti et directeur général du circuit de Port-au-Prince, a donné le sermon.

«Au Psaume 46, nous apprenons Dieu est notre refuge et notre force. Job nous rappelle de rester fidèles, dit-il. «La souffrance fait partie de la vie humaine.

«Ici, dans les ruines de l'église et l'école Saint-Martin, nous reconnaissons Dieu veut que nous soyons ici», dit Depestre.

Bazile et Zierne ne le savent que trop.

«C'est grâce à Jésus ... À sa grande grâce que je suis vivant», dit Bazile.

* K. Gilbert est rédactrice dans l’agence de presse évangélique méthodiste UMNS, envoyée spéciale en Haïti.

Traduction eemni

25 janvier 2010

Umns