SOULAGER MAIS PAS TUER
Vendredi 28 novembre 2014, le Collectif « Soulager mais pas tuer » a lancé une première campagne de mobilisation dans 60 villes françaises « contre l'euthanasie, sous toutes ses formes, et contre le suicide médicalement assisté ». Parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique dont le témoignage a inspiré le film « Intouchables », ce collectif rassemble plusieurs associations dont Soigner dans la dignité, Convergence soignants soignés, Alliance Vita, l'Institut Européen de Bioéthique, 100% vivants et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine (CPDH)..
Les députés Alain Claeys et Jean Leonetti doivent très prochainement remettre le rapport de la mission sur la fin de vie qui leur a été confiée. Le CPDH avec tout le collectif « soulager mais pas tuer » lance un appel à un engagement sans compromission dans la voie de l’accompagnement des personnes malades, dépendantes ou en fin de vie dans le respect de leur dignité. Le CPDH s’inquiète notamment d’une des propositions évoquées : celle de la sédation terminale et rappelle la position des protestants de France :
« La loi Léonetti de 2005 permet de prendre en compte les droits du malade en fin de vie. Il apparaît qu’elle est méconnue et parfois même dénigrée par les soignants. Nous avons la conviction que les soins palliatifs doivent être développés ; or ce développement se heurte au « faible degré de sensibilisation du grand public aux réalités et aux enjeux de la fin de vie […], c’est bien le manque d’information (notamment sur l’offre disponible) qui induit une inégalité d’accès aux soins palliatifs. Au-delà de la question de l’offre de soins et d’accompagnement, c’est bien le défi de la diffusion d’une “culture palliative” partagée par l’ensemble des professionnels de santé qui doit être relevé.»
AGIR :
Alors que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone vient de prendre position pour l'euthanasie et le suicide assisté et qu’une proposition de loi (Europe Ecologie Les Verts) sera discutée le 29 janvier 2015, réaffirmons ensemble «l'interdit de tuer» comme fondement de la confiance entre soignants et soignés et de notre pacte social.
Communiqué du 10 décembre 2014
Vendredi 28 novembre 2014, le Collectif « Soulager mais pas tuer » a lancé une première campagne de mobilisation dans 60 villes françaises « contre l'euthanasie, sous toutes ses formes, et contre le suicide médicalement assisté ». Parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique dont le témoignage a inspiré le film « Intouchables », ce collectif rassemble plusieurs associations dont Soigner dans la dignité, Convergence soignants soignés, Alliance Vita, l'Institut Européen de Bioéthique, 100% vivants et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine (CPDH)..
Les députés Alain Claeys et Jean Leonetti doivent très prochainement remettre le rapport de la mission sur la fin de vie qui leur a été confiée. Le CPDH avec tout le collectif «soulager mais pas tuer» lance un appel à un engagement sans compromission dans la voie de l’accompagnement des personnes malades, dépendantes ou en fin de vie dans le respect de leur dignité. Le CPDH s’inquiète notamment d’une des propositions évoquées : celle de la sédation terminale et rappelle la position des protestants de France :
« La loi Léonetti de 2005 permet de prendre en compte les droits du malade en fin de vie. Il apparaît qu’elle est méconnue et parfois même dénigrée par les soignants. Nous avons la conviction que les soins palliatifs doivent être développés ; or ce développement se heurte au « faible degré de sensibilisation du grand public aux réalités et aux enjeux de la fin de vie […] bien plus que les ressources économiques, c’est bien le manque d’information (notamment sur l’offre disponible) qui induit une inégalité d’accès aux soins palliatifs. Au-delà de la question de l’offre de soins et d’accompagnement, c’est bien le défi de la diffusion d’une “culture palliative” partagée par l’ensemble des professionnels de santé qui doit être relevé. »Nous encourageons donc la mise en œuvre de la loi Léonetti de 2005 :
- Nous encourageons le développement et le soutien d’un bénévolat formé à l’accompagnement des mourants.
- Nous mettons en garde contre l’évacuation de la responsabilité de celui qui choisit de donner la mort. Aucune loi ni instance morale ne doit supprimer la responsabilité pénale et éthique des médecins et de l’entourage. »
Document « Vérité - Solidarité - Exemplarité », 16 mars 2012 (Fédération Protestante de France approuvé également par le Conseil National des Evangéliques de France).
Défendons ensemble les soins palliatifs et la protection des personnes âgées, dépendantes ou en fin de vie contre tout basculement vers l'euthanasie.
Mercredi 10 décembre, qui est la Journée Internationale des Droits de l'Homme, des rassemblements citoyens auront lieu à Paris, Antibes et Poitiers..Nous vous invitons à ces rassemblement citoyens pour dénoncer la menace de l'euthanasie en France, et notamment celle de l'euthanasie masquée par "sédation terminale". Ces rassemblements ont vocation à mobiliser un grand nombre de personnes dans des lieux symboliques :
- sur le Parvis des droits de l'homme (esplanade du Trocadéro) à Paris à partir de18h30
- devant les mairies des villes d'Antibes (16h) et de Poitiers, dont les maires sont respectivement Jean Leonetti et Alain Claeys.
Lors de ces rassemblements, des discours seront prononcés par différents porte-paroles du mouvement Soulager mais pas tuer (comme lors des conférences de presse du 28 novembre.
PRIER :
- Prions pour les porte-paroles du collectif « Soulager mais pas tuer » qui doivent s’exprimer publiquement.
- Prions pour Jean Léonetti et Alain Claeys afin qu’ils referment la porte à toute tentative de démantèlement de l’actuelle loi sur la fin de vie.
- Prions pour les personnels soignants de notre pays afin que Dieu renouvèle leur zèle et exprimons notre reconnaissance à ceux que nous côtoyons et connaissons.
CPDH
LA POSITION DES ASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES SUR LA QUESTION DE L'EUTHANASIE
Le rapport Leonetti-Claeys ouvre-t-il une porte à un droit à mourir ?
Le rapport CLAEYS-LEONETTI sur la fin de vie a été remis ce matin au Président de la République. Il est le point d’orgue d’une série d’avis demandés par le chef de l’Etat qui s’était engagé, lors de sa campagne, à « introduire la possibilité de bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité, dans des conditions précises et strictes ».
Que dit réellement le projet ?
Ce rapport a la volonté de créer de « nouveaux droits en faveur des malades et personnes en fin de vie » à partir de deux demandes qui, selon les auteurs, imprègnent l’ensemble du débat actuel :
- voir ses volontés respectées,
- être accompagné jusqu’à une mort apaisée.
Le projet propose une évolution de la loi existante :
- les directives anticipées deviennent contraignantes, sauf exception dont le médecin devra se justifier,
- un nouveau droit est donné au patient, le droit à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, quand la souffrance est réfractaire, dans le cas d’un arrêt de traitement, lorsque le malade est en phase terminale de la vie, c’est-à-dire celle où le pronostic vital est engagé à court terme.
De plus le texte identifie la nutrition et l’hydratation artificielle comme un traitement, elles seront donc concernées par ces nouvelles mesures.
Un projet dans l’esprit de la loi Léonetti bien que plus contraignant
Nous apprécions que le texte affiche la volonté de faire des propositions sur l’accompagnement et la souffrance en fin de vie. Il rappelle l’importance du développement des soins palliatifs par la formation des médecins et le décloisonnement entre soins curatifs et soins palliatifs. Des points que les AFC soutiennent entièrement.
Les AFC déplorent cependant que le rapport, en instaurant de nouveaux droits pour le patient, créé également l’obligation, pour le corps médical, dans le cas d’un arrêt de traitements en phase terminale (dont l’hydratation et la nutrition), d’administrer au patient une sédation profonde et continue jusqu’à la mort, ne laissant aucune place à une objection de conscience.
Une mort qui n’est pas provoquée mais…
Cette sédation terminale provoque l’altération totale de la conscience jusqu’au décès, afin de soulager la souffrance et d’abréger la période ultime de la vie.
Cette sédation profonde et continue jusqu’à la mort, si elle n’est pas, comme l’avaient annoncé certains, une aide à mourir, va néanmoins plus loin que le seul soulagement des souffrances du patient. Si ce projet devient loi, cette zone ténue entre « donner la mort » et « soulager jusqu’à la mort » s’atténuera encore plus, au risque de préparer les esprits à un basculement vers un droit à mourir.
La Fondation Lejeune publie une analyse claire du projet ambigu de la loi dite "de fin de vie"
SEDATION TERMINALE: UN NOUVEAU GALIMATIAS POUR CACHER L'EUTHANASIE.
La remise du rapport Leonetti-Claeys sur les "nouveaux droits" des malades en fin de vie et la déclaration du Président de la République sur les "avancées majeures proposées" annoncent une bataille de tranchée dans les mois à venir. La Fondation Jérôme-Lejeune soutient la Marche pour la vie du 25 janvier prochain à Paris.
De nombreux citoyens vont se lever pour dénoncer ce que préparent M. Hollande et son gouvernement en matière de fin de vie. Le travail de phraséologie ne doit pas tromper sur la réalité des évolutions qui se dessinent. L’intention est d’autoriser des actes euthanasiques.
Pas de débat
La sédation pour tuer
La Fondation Jérôme-Lejeune dénonce la confusion qui a marqué la préparation de la modification législative prévue. Alors que celle-ci porte sur un point essentiel (autoriser à tuer) il a manqué un débat démocratique, exigé par la loi bioéthique de 2011 (la consultation de 18 citoyens relevant de la tromperie). Les rapports qui ont été publiés excellent dans l’art du double discours pour préconiser des actes euthanasiques tout en se défendant de légaliser l’euthanasie.
Quel que soit l’emballage trompeur, la distinction entre un acte euthanasique et un acte médical est claire : le premier est effectué en sachant qu’il interrompt une vie, autrement dit qu’il tue, et le second vise à soigner, soulager, accompagner.
Dans ce cadre, la sédation, qui consiste à administrer un antidouleur anesthésiant en sachant que cela conduit à la mort est un acte euthanasique. Le fait que cela se pratique déjà dans certains services ne justifie pas une légalisation. La Fondation ne confond pas la sédation profonde, qui doit être contrôlée, qui peut conduire à la mort mais qui ne la recherche pas, et la sédation qui conduit volontairement à la mort. Et cela quel que soit l’adjectif qui lui est accolé et quelle que soit l’intention exprimée.
Les directives anticipées relèvent de la même logique euthanasique. Inciter les citoyens à indiquer leur volonté pour leur fin de vie va transformer le médecin en administrateur de la mort.
Pressions politiques
La Fondation Jérôme-Lejeune alerte sur les transgressions suivantes qui sont déjà programmées en filigrane. Le suicide assisté et la légalisation de l’euthanasie sont exigés par une proposition de loi EELV, inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale fin janvier. La tractation politique observée il y a un mois entre l’exécutif et le parti radical de gauche, donne à penser que ces revendications auront du poids lors de l’examen de la proposition de loi annoncée ce vendredi 12 décembre par le Président Hollande.
Les récentes transgressions en matière de respect de la vie (autorisation de la recherche sur l’embryon à l’été 2013 et libéralisation de l’avortement à l’été 2014) montrent que l’exécutif est prêt à laisser le Parlement aller très loin dans les atteintes à la vie humaine.
Quarante ans de dérives bioéthiques, quarante ans de violences faites à la vie humaine, exigent une grande manifestation. C’est pourquoi la Fondation Jérôme-Lejeune s’associe à la Marche pour la vie du 25 janvier à Paris.
CPDH / AFC / Fondation Lejeune