La dure condition de vie des femmes et des enfants dans l'Etat sud-américain du Venezuela sont au centre de la «Journée Mondiale de Prière des Femmes 1999. Cette Journée est fixée à ce vendredi 5 mars. La liturgie prévue à cet effet a été écrite par des femmes vénézueliennes. Elle se place sous le «signe de la tendresse de Dieu». Venezuela a beau être un pays riche, cette richesse est très mal gérée et répartie inégalement, est-il écrit dans le dossier diffusé par le Comité suisse en faveur de cette «Journée Mondiale de Prière des Femmes». Dans leur liturgie, les femmes vénézueliennes évoquent l'état misérable des villes, la violence dont les femmes sont les victimes, la pauvreté et la faim dont souffrent les enfants. Par ailleurs, nombreuses sont les jeunes filles à tomber enceintes. Les rédactrices de cette liturgie analysent les conséquences de cette situation, sans désespérer, car elles croient à la construction de leur pays et à une juste répartition des biens. Que leur pays ait été doté de tant de richesses, c'est pour elles un signe que Dieu les a touchés dans sa tendresse. «Nous aimerions -écrivent-elles- que la situation change dans notre pays. Mais cela ne pourra se faire que si nos concitoyens et notre gouvernement se rapprochent de Jésus et reçoivent sa tendresse comme des enfants, avec un abandon total, une confiance illimitée, en toute humilité et sans désir de pouvoir. Ici nous avons besoin de votre soutien et de votre accompagnement dans la prière.»
La Journée Mondiale de Prière oecuménique est célébrée chaque premier vendredi de mars dans près de 170 pays depuis déjà une centaine d'année. Des femmes baptistes et méthodistes en ont été les pionnières. La collecte faite à cette occasion permettra de soutenir des projets mis sur pied par des femmes en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Le Comité Suisse de la Journée Mondiale de Prière se compose de représentantes des différentes régions du pays en tenant compte de l'équilibre linguistique et confessionnel. Il met l'accent sur la collaboration oecuménique. Pour l'heure, les trois Eglises Officielles sont dans le comité, ainsi que les Méthodistes et l'Armée du Salut.
En France, c'est la méthodiste Annelyse Gerber de l'UEEM qui est la présidente nationale. Avec Catherine Kempf, elle se rendra au Cap du 15 au 23 avril 1999 pour assister du 15 au 23 avril 99 à la rencontre quadriennale de la JMP. La participation d'environ 135 femmes est une richesse mais aussi un défi linguistique et cultuel.
>Source: Reformierter Pressedienst (RPD) + Le Messager Chrétien 2/99