<26.11.99 Autriche: le «Christentag» avec une participation méthodiste

Dans le monde germanophone, le «Katholikentag» (Jour des Catholiques) ou le «Kirchentag» (Jour de l'Eglise) protestant sont des évènements bien connus. Mais à quoi correspond un «Christentag» (Jour des Chrétiens)? Il traduit la collaboration mise en oeuvre par les chrétiens localement un jour donné avec un impact sur la société tout entière. Un tel «Kirchentag» se déroule ce week-end en Autriche pour la première fois. Toutes les Eglises, représentées au sein du «Conseil Oecuménique des Eglises», sont impliquées dans cette action commune. Des dizaines de rencontres sont organisées autour du thème «Soleil de Justice» (depuis des lectures bibliques jusqu'à des vêpres oecuméniques dimanche à 16h30 à la Cathédrale St-Etienne avec le Cardinal Christoph Schoenborn, l'Evêque protestant Herwig Sturm et le Métropolite orthodoxe Michael Staikos). Les réactions du public n'ont pas été jusqu'ici ce qu'on en attendait. Des prêtres catholiques ont fait remarquer que les documents leur sont parvenus trop tard. Le Surintendant des Méthodistes Helmut Nausner le déplore, il se serait attendu à un retour plus fort. La responsable en chef du Conseil Oecuménique des Eglises, Christine Gleixner, admet dans une interview au journal "die Presse" que dans certaines régions du pays comme en Haute-Autriche les préparatifs ont été «complètement à côté de la plaque». Il était clairement établi dès le départ que le «Christentag» se déroulerait sous une forme décentralisée, sans de grandes rencontres spectaculaires. Gleixner à propos de l'objectif visé: «Ce jour doit nous pousser à communiquer un message positif au passage à l'an 2000.» La déclaration du Conseil Oecuménique des Eglises à propos de ce «Christentag» comprend à côté d'une Confession des fautes que les Eglises sont invitées à reprendre à leur compte une parole d'espérance: «il sera aussi possible de communier à la Table du Seigneur à la fin d'un millénaire caractérisé par la division entre les Eglises». Gleixner: «Nous devons être honnêtes. Le chemin de l'unité est encore long. Cela n'a pas de sens si nous nous laissons obséder par ce que nous ne pouvons pas faire. Nous devrions faire ce qui est en notre pouvoir: être toujours plus à même d'annoncer ensemble l'Evangile et de ne pas ériger de barrières entre nous.» Voilà à quoi devrait servir le «Christentag».

>Source: Die Presse, Vienne