Le président de la Macédoine, qui a récemment gagné le Prix Méthodiste Mondial de la Paix, doit cet honneur à deux personnes du New Jersey qu'il n'avait jamais rencontré de sa vie.
Tout a commencé parce que le pasteur Thomas Trainor est un lecteur assidu du "New-York Times".
Trainor lit un article sur Boris Trajkovski, président de la Macédoine, qu'il fait lire au pasteur Ed Carll. Trajkovski avait la vision d'un pays uni comprenant à la fois des Macédoniens et des Albanais vivant en paix; cela l'a aidé à gagner les suffrages des Albanais aux élections de 1999. Trajkovski a aussi joué un rôle crucial dans la décision prise par le Parlement de la Macédoine d'approuver une nouvelle constitution qui reconnaît la minorité albanaise aussi bien que les principaux groupes religieux non-orthodoxes.
Parce qu'ils pensaient que Trajkovski ferait un lauréat parfait du Prix annuel de la paix, les deux pasteurs l'ont nommé.
"L'article mentionnait qu'il était évangélique méthodiste et qu'il avait été impliqué dans le conseil de sa petite église en Macédoine tout en étant déjà prédicateur laïc. Nous avons décidé à la lecture de cet article du Times que cette personne méritait vraiment ce Prix," dit Carll.
"Nous avons pensé, ' Combien de gens connaissent ce type et le travail qu'il fait? ' À cet égard, combien de gens savent même où se trouve la Macédoine?" Carll dit tout en riant.
Carll et Trainor étaient pasteurs à la première Église Evangélique Méthodiste(EEM) de Tuckerton (N.J) à l'époque où ils avaient désigné Trajkovski. Dès lors, Carll a été nommé à la Première Église Evangélique Méthodiste à Westfield. Trainor est pasteur à la retraite détaché aux missions à Tuckerton.
La résolution désignant Trajkovski comme lauréat possible du Prix de la paix a été votée lors de la grande Conférence Annuelle du New Jersey. Une fois la résolution adopée, on l'a fait suivre au Conseil Méthodiste Mondial à Lake Junaluska, N.C.
"Nous avons envoyé la résolution sans rien entendre pendant une longue période de temps. Il y a moins de trois mois sonnait le téléphone et George Freeman (un des responsables du Conseil) était au bout du fil pour nous dire: 'Nous avons retenu votre résolution et vous êtes plus que bienvenus pour venir suivre comm invités la cérémonie de remise du Prix.'"
C'est ainsi que Carll et Trainor se sont trouvé assis dans la belle Église Luthérienne Trefoldighetskirken à Oslo, Norvège, pour suivre la remise du Prix à Trajkovski.
La congrégation au New Jersey avait du mal à le croire, font remarquer Trainor et Carll. "Nous ne pouvions pas le croire que Boris ait obtenu le prix. Les gens qui en entendent parler dans d'autres églises ne parviennent pas à croire que cela puisse arriver à une simple paroisse," dit Trainor.
"Nous sommes si fiers d'avoir pu le désigner et le rencontrer ensuite. Il était merveilleux de l'entendre partager son émotion devant l'action de l'Esprit de Dieu au sein du Conseil Méthodiste Mondial et dans cette cérémonie," dit Carll. "Le voici, chef d'Etat et l'un d'entre nous. On avait franchement le sentiment qu'il était un frère méthodiste."
Le chant du cantique, "This is My Song,", a été pour Carll comme le clou de la cérémonie.
"Quand nous avons chanté les paroles, ' Mais d'autres coeurs dans d'autres pays battent, avec des espoirs et des rêves aussi vrais et élevés que les miens, ' Trajkovski a levé ses mains et a touché son coeur."
"C'est l'homme qui met sa vie en jeu, sa foi en jeu," dit Trainor. "On nous a dit qu'il avait subi six tentatives d'attentats l'année dernière. Il vit juste sa foi."
"Il mérite bel et bien le Prix Méthodiste Mondial de la Paix."
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8 octobre 2002
Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)