Les afro-américains avaient été déplacés de force dans le «Nouveau Monde» comme esclaves noirs; c'était là l'une des séquences les plus cruelles de l'histoire universelle.
A ce stade, ils ont apporté une contribution extraordinaire au développement de la musique aux Etats Unis. Les Eglises ont permis son apparition et son développement. Les historiens de la musique font remonter l'histoire des chansons gospel à l'année 1905.
En ce temps-là, le pasteur Charles Albert Tindley («Methodist Episcopal Church») de Philadelphie écrivait des chansons comme "Stand By Me" ,"Nothing Between" , "We'll Understand it Better By and By" "Leave it There" et "I'll Overcome Some Day ».
Il ajoutait des éléments de blues à la musique traditionnelle. Sont apparues alors des mélodies populaires, souvent gaies, qui se prêtaient facilement à de l’improvisation.
Les textes portaient sur la situation sociale des hommes de couleur et sur les problèmes de ségrégation raciale.
A côté des grandes confessions que sont les Méthodistes et les Baptistes, d'innombrables Eglises indépendantes de l'Etat se sont développées aux USA après la première guerre mondiale. Durant les cultes, la danse et le chant ont joué un rôle toujours plus important. Des prédicateurs très charismatiques entraînaient souvent leur communauté jusqu'à l'extase collective.
Les représentants du gospel moderne comme Thomas Andrew Dorsey (1899 - 1993) voulaient proclamer aux gens la "bonne nouvelle pour des temps difficiles", des temps de crises et de problèmes raciaux.
Sous l'influence de Tindley, qu'il avait entendu lors d'une Convention Nationale Baptiste, il avait écrit en 1921 sa première chanson religieuse. Il est considéré généralement comme le père du gospel moderne. Les chansons de Tindley et de Dorsey ont aussi ciblé et touché l'"Amérique blanche". C'est ainsi qu'est né le style de gospel classique!
<03.01.2001
>Source: Freie Presse Online et EMKNI