En 2000 ans, le nombre des chrétiens est passé à deux milliards. Ces chiffres seront dépassés cette année encore. D'après les estimations de l'expert en religion américain David B. Barrett (Virginia Beach) et deTodd M. Johnson (Richmond), les chrétiens seront en juin 2000 au nombre de 1,999566 milliards. Quasiment un tiers de l'humanité se reconnaît dans la foi chrétienne selon ces données. Presque 1/3 de l'humanité - moins d'1,2 milliards- est musulman. Les hindous représentent 811 millions (13,5%), les bouddhistes 360 millions (6%) et les adeptes de religions tribales 228 millions (3,8%). 14,4 millions (0,24%) sont juifs. Et comme l'étude statistique publiée maintenant dans le Journal américain de missiologie (New Haven/Connecticut) le fait ressortir, les 768 millions de «non-religieux» (12,8%) forment le troisième groupe en ordre d'importance. 150 millions de personnes professent l'athéisme, cette catégorie arrive en septième position. La plupart des chrétiens vivent en Europe (537 millions), suivis par l'Amérique Latine (476), l'Afrique (335), l'Asie (307), l'Amérique du Nord (212) et l'Océanie (21). C'est l'Eglise Catholique Romaine qui vient en tête des confessions chrétiennes avec un milliard de membres, soit plus de la moitié de l'humanité. Les protestants représentent un total de 342 millions selon Barret et Johnson, les Orthodoxes à 215 et les Anglicans à près de 80 millions. Le reste appartient d'après cette étude à d'autres Eglises, qui ne s'apparentent pas aux confessions traditionnelles. Barret et Johnson dénombre ainsi en gros 379 millions de chrétiens «non-blancs, autochtônes». Comme le font remarquer les deux scientifiques dans leur préface, le 20e siècle a été marqué par de nombreuses tentatives, la plupart du temps restées infructueuses de mettre un terme de l'éclatement du christianisme par la fusion d'Eglises entre elles. Sur une dizaine de tentatives de ce genre, seule l'une d'entre elles a été couronnée de succès. A titre d'exemple, Barret et Johnson cite le cas de l' «Eglise d'Inde du Sud» qui en 1947 s'est formée par l'unification de quatre courants principaux du protestantisme. Quelque chose d'analogue survint en 1970 avec la formation de l' «Eglise de l'Inde du Nord». Les 60 Eglises unies n'auraient ensemble pourtant que quelques 70 millions de membres - «une goutte d'eau dans la mer», - est-il dit, de la chrétienté. Des Eglises méthodistes aussi se sont unies entre elles durant le 20e siècle. Pas moins de cinq unions d'Eglises se sont fusionnées pour former l'actuelle Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). Si la fusion d'Eglises a été rarement couronnée de succès, l'éclatement des Eglises est devenue toujours plus monnaie courante. En 1900, il y avait quelques 1800 dénominations; aujourd'hui, elles sont au nombre de 33.800, presque 18 fois plus. Durant les 30 dernières années, le nombre des dénominations protestantes est passé de 8100 à 9000.
Après la chute du communisme, en Europe du Centre et de l'Est, l'orthodoxie a connu à son tour l'émiettement de ses communautés. C'est ainsi que dans la République du Montenegro appartenant à la Yougoslavie, une Eglise Orthodoxe du Montenegro (615.000 habitants) s'est formée à partir de l'Eglise Orthodoxe Serbe. Et même là, il y eut entre temps une scission, la formation d'une Eglise orthodoxe autocéphale du Montenegro. Elle compte un Evêque, six prêtres et quelques 10.000 membres.
>Source: Idea Allemagne