Le dialogue chrétien-musulman devrait se concentrer dans l'avenir essentiellement sur l'interprétation mutuelle de la religion de chacun, sur l'histoire de la violence, sur la notion de Jihad et de "guerre juste" aussi bien que sur l'impact de la confrontation interreligieuse mondiale sur les relations locales.
Voilà les principales propositions faites au dernier jour d'un séminaire qui a réuni 45 intellectuels et responsables engagés dans le dialogue chrétien-musulman dans le monde arabe, les ETATS-UNIS, l'Europe et l'Asie, affirmait le Docteur Tarek Mitri, coordonnateur de l'équipe des Relations Inter-religieuses et de l'équipe chargée du Dialogue au sein du Conseil Oecuménique des Églises (COE). La réunion, qui était le dernière d'une série de trois portant sur le dialogue chrétien-musulman, s'était tenue au Caire, Egypte, du 17 au 21 décembre.
"Le séminaire était l'occasion d'un échange d'informations aussi bien que d'une analyse de l'état du dialogue chrétien-musulman et de sa progression ultérieure," expliquait Mitri. "C'était aussi l'occasion d'évaluer les diverses initiatives en cours dans le domaine du dialogue chrétien-musulman," a-t-il ajouté.
"Le séminaire l'a souligné très clairement, nous devons réfléchir sur la religion et la violence, sachant pertinemment que la violence n'est pas fondée sur des textes religieux, mais dans l'histoire de gens qui interprètent ces textes. La discussion sur la violence doit être une discussion sur l'histoire de la violence et ne doit pas partir du présupposé que c'est la tradition religieuse qui légitime la violence," a dit Mitri.
Les trois réunions sur le dialogue chrétien-musulman ont été facilitées par le Conseil des Eglises du Moyen-Orient (MECC) et par le COE.
Le 21 décembre 2001
Source: COE