Côte d’Ivoire, Abidjan: les femmes chrétiennes ont prié pour le premier ministre

La salle de conférence du bâtiment annexe de la Primature s’est transformée, hier mercredi 09 février, en véritable Eglise. A travers séances de prières, chants d’adoration, le groupe de femmes chrétiennes de Côte d’Ivoire (Catholique, Méthodiste, Baptiste, Réveil, Evangélique) venait dire « yako » au Premier ministre pour toutes les "attaques" dont il est l'objet et lui dire courage pour la suite de sa mission. « Nous sommes venues vous apporter notre aide, notre appui. Car nous avons constaté que vous êtes la personne la moins écoutée. C’est vous qu’on traite tantôt de rebelle par-ci, traître par-là », s’est indignée la présidente, Mme Zogbo Pha Rita. 


Le groupe de femmes a dit merci au Premier ministre de « n’avoir jamais démissionné ». Car, a révélé le Pasteur Andrée Zakpa, “comme Dieu a choisi Joseph en Egypte pour sortir son peuple de la famine, Dieu a aussi désigné Seydou Diarra pour conduire la Côte d’Ivoire vers la paix et la réconciliation”.


Ces femmes de communautés religieuses diverses se sont, par ailleurs, engagées à être auprès de lui pour que cette mission que lui ont assignée les Ivoiriens soit accomplie. C’est pourquoi, elles ont émis le voeu de rentrer en contact, dans les plus brefs délais avec Soro, Ibrahim Coulibaly dit « IB », M. Ouattara et le Président français Jacques Chirac. « Nous sommes capables de faire bouger les choses », ont-elles rassuré.


« Je me suis retenu pour ne pas couler les larmes. Je traverse des moments difficiles. Même étant fragile de santé, je m’efforce de tenir le coup », a, pour sa part, répondu le Premier ministre. Il a rappelé devant tous qu’il n’avait aucune ambition politique. Encore moins, n’est-il candidat à la présidence d’aucune institution. Notre objectif, a-t-il dit, n’est rien d’autre que de réconcilier les Ivoiriens. « Même quand on m’insulte, je mets cela de côté pour faire ce pour quoi je suis à ce poste », révèle-t-il. 

Diarra a appelé la classe politique ivoirienne à plus d'humilité, car poursuit-il, « la Côte d’Ivoire ne doit pas continuer de souffrir de la sorte ».


10/02/05

Source: Le Patriote