Voici la déclaration de l’Eglise protestante unie de France sur la fin de vie et du communiqué présentant ce texte et signalant son envoi aux autorités politiques, au président du Conseil consultatif national d’éthique, au président de l’Ordre des médecins et à des personnalités religieuses.
Fin de la vie humaine :
une déclaration de l’Eglise protestante unie de France
A la suite de la proposition n° 21 de M. François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012 et du « rapport Sicard », et avant l’avis du Conseil consultatif national d’éthique attendu dans les prochains jours, l’Eglise protestante unie de France a souhaité s’exprimer à propos de la fin de la vie humaine.
Elle l’a fait par la voix de son synode national, assemblée de 180 personnes qui constitue son instance dirigeante, réuni du 8 au 12 mai derniers à Lyon.
Ce texte a été adressé le lundi 17 juin aux autorités politiques (exécutives et parlementaires), au président du Conseil consultatif national d’éthique, au président de l’Ordre des médecins et à des personnalités religieuses.
Il essaie d’éclairer les diverses compréhensions de la notion de dignité, il appelle de ses vœux une médecine plus accompagnante, il insiste sur la nécessité de développer les soins palliatifs, il examine sans exclusive l’éventualité d’une nouvelle étape législative, il s’achève sur un appel à l’accompagnement des personnes en fin de vie, de leur entourage et des équipes médicales. Soulignant que chaque situation vécue est unique, il déclare notamment : « l’action responsable constitue un risque libre, n’est justifiée par aucune loi, renonce à toute autojustification ».
Dans la lettre qui accompagne l’envoi de ce texte, le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national de l’Eglise protestante unie de France, écrit notamment :
« Les protestants ont une manière particulière d’aborder les questions éthiques. Ils n’entendent pas tracer les périmètres du licite et de l’illicite, ni poser des normes qui devraient s’imposer à tous. En référence à l’Evangile de Jésus-Christ et dans le respect de la laïcité à laquelle ils sont si attachés, ils tentent de contribuer au débat social en élaborant et en apportant des éléments de réflexion qui nourrissent et soutiennent la responsabilité de chacun dans la situation singulière qui est la sienne.
« Sur des questions aussi graves et sensibles que celles qui surgissent autour de la fin de la vie humaine, il ne saurait en effet y avoir de point de vue surplombant. Individuellement et collectivement, nous sommes tous en débat, en recherche, bien souvent tâtonnante. »
Paris, 17 juin 2013.
EPUdF