RDC, Kinshasa: Daniel Ngoy appelle les acteurs politiques à une réconciliation sincère

Le quotidien de Kinshasa le Phare rend compte d'un culte exceptionnel qui s'est tenu dans une Eglise méthodiste de la capitale en présence de diverses personnnalités religieuses et politiques du pays. Le message des orateurs du jour est sans ambiguité: ils en appellent à la réconciliation nationale. Un appel qui prend tout son sens quand on sait le nombre de victimes suite aux affrontements interethniques dans le pays.


La paroisse "Mapamboli" sur 142, avenue Mbomu, dans la commune de Kinshasa a reçu dimanche, le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa en charge des Questions politiques et administratives, Jean Kimbunda. L'officiant du jour, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, titulaire de la 28ème communauté méthodiste unie au Congo. Bondée des fidèles et autres invités constitués essentiellement de la suite de l'autorité urbaine, l'église était pleine à craquer. Tout au long de son sermon riche en enseignements, Daniel Ngoy, moulé dans sa soutane de sacerdoce, a invité tout celui ou celle qui aurait offensé et serait offensé par son prochain à reconnaître la réalité et aux deux parties de demander pardon l'une à l'autre. Ceci vaut davantage pour les acteurs politiques aujourd'hui divisés. Inscrivant sa prédication au contexte de l'accession de notre pays à l'indépendance, l'homme de Dieu les appelés à se pardonner et à se regarder en face. C'est même l'interprétation de ce sermon. Entrecoupé par des cantiques qui généralement envoyait l'assistance dans les firmaments célestes, la prêche a été indiquée pour interpeller les Congolais dans leur ensemble à bannir la haine, la jalousie et l'animosité. Le célébrant a insisté sur l'impérieuse nécessité qu'il y a d'approcher son prochain en dépit de la gravité du conflit. Concélébré par les pasteurs Paul Tokudi Djuwa et Bienvenu Kamama qui a procédé à la prière d'illumination, le culte a bénéficié de la présence très remarquable du Mgr Joseph Akenda Okenge, représentant légal de la communauté évangélique méthodiste au Congo. Mais aussi présent en qualité de vice-président de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA) et président de cet organe continental pour l'Afrique francophone. Ce sermon qui entrait dans sa quatrième partie devra également être dispensé au troisième et dernier culte, a annoncé l'homme de Dieu à la presse qu'il a reçue dans son bureau contigu à sa paroisse. A la question de savoir la mission qu'il entreprend à côté du chef de l'Etat, Daniel Ngoy a précisé que sa mission est celle de réconcilier. Il n'a pas nié avoir été partout où la nécessité l'exigeait pour ramener les Congolais autour d'une même table. "Que ce soit Tshisekedi ou Jean-Pierre Bemba, tous doivent concourir à la reconstruction du pays", a indiqué l'ancien secrétaire général de la Ceta qui a déclaré son appartenance au Pprd, formation politique du Président de la république. "Mais ceci ne m'enlève rien de ma mission" a précisé l'hôte des journalistes qui a appelé les politiciens à s'armer d'humilité, de douceur, d'amour tout en ayant la foi. 


Pour sa part, le vice-gouverneur de la ville avait convié les participants à "prier pour voir le pays sortir de son cycle d'incompréhension entre ses filles et fils arriver à fumer le calumet de la paix". Il a loué les efforts déployés jusque-là par le Chef de l'Etat pour un retour rapide de la paix au pays. Marie-Josée Mfulu Massaka, chargée des Finances, économie et développement a été au Centenaire protestant où le Mgr Marini bodho a officié un culte en commémoration de 43ème anniversaire de la Rd Congo. Elle a interpellé les Kinois à s'impliquer résolument pour faire hâter la paix au pays.


A l'église "La foi abondante" de bishop Albert Kankienza Mwana Mboo, le message de paix et de réconciliation a été entendu. Où le gouverneur de la ville, David Nku a été communier avec Jésus-Christ. Ici, le premier citoyen de la ville en plus de la prière, a invité l'assistance à soutenir Joseph Kabila investi, selon l'autorité urbaine, dans la recherche de la paix avec comme conséquence attendue la pacification de tout le territoire national.


1 Juillet 2003


Le Phare (Kinshasa)

Source: allafrica.com