Etats Unis: des bourses d’études, prémices et prélude à des changements significatifs en Haïti

En obtenant une bourse d'étude de l'Église Evangélique Méthodiste (EEM), Jean-Michel Basquin est en mesure de terminer ses études plus rapidement et de poursuivre son rêve: changer la vie de ses compatriotes.


"Mon plan suprême est de retourner en Haïti dans un proche avenir pour aider l'Église Méthodiste de Haïti, et probablement le bureau de l'UMCOR-HAÏTI (UMCOR = Service d'Entraide et de Secours de l'EEM) ... et quiconque voudra m'employer pour donner un meilleur avenir au pays," dit Basquin, un futur docteur en sociologie à l'Université d'État de Dakota du Sud. «J'estime qu'on peut atteindre cet objectif avec de bonnes stratégies et de bons plans. C'est vraiment ce que je veux faire. J'estime que telle est ma vocation".


La bourse, octroyée par le Conseil Mondial de la Mission (GBGM), permet à des gens à l'extérieur des Etats-Unis ou à des membres de minorités ethniques et raciales américaines de se former à des postes de direction dans la mission, dans l'église et la société.


La bourse est alimentée par l'offrande effectuée un dimanche chaque année, le dimanche de communion mondiale. La Conférence Générale (CG), l'assemblée législative de l'Eglise Evangélique Méthodiste, a fixé ce jour spécial au premier dimanche du mois d'octobre - le 2 octobre cette année - mais les communautés locales peuvent l'observer n'importe quel autre dimanche de leur choix.


À l'origine, Basquin provient de Massan, une communauté située au sud de Haïti; il a grandi dans une grande famille chrétienne. Il était le deuxième de six enfants. "Mon père a été pasteur pendant plus de 40 ans. Il a sa propre église," dit-il. "Je suis allé dans une école méthodiste en primaire et fait mon éducation secondaire dans un lycée public".


Basquin a obtenu le DEUG en 1995 au Centre universitaire de Kirkwood à Cedar Rapids, Iowa. En retournant à la maison en Haïti, il a travaillé pour l'Église Méthodiste de 1995 à 2001, en supervisant plusieurs projets de développement rural. Sa femme, Rosanie, a a aussi collaboré de chez elle à des projets agricoles avec des fermiers haïtiens.


"C'était beaucoup de travail," reconnaît-il. "La plupart de mon travail était lié à la production et au bétail. J'ai aussi travaillé au sein du conseil consultatif du bureau haïtien de l'UMCOR (l'Oeuvre d'entraide et de secours de l'EEM) - à la fin des années 90".


Basquin est retourné au Etats-Unis en 2001, pour passer une maîtrise dans l'agrobusiness à l'Université de l'Illinois Occidentale suivie par une maîtrise en économie à l'État du Dakota du Sud.


"Jean-Michel a dépassé tous les espoirs qu'on avait placés en lui," dit le pasteur Robert Osgood, de Croton-on-Hudson, New York "les gens lui disaient de s'arrêter après l'obtention de la maîtrise, mais il a vraiment voulu acquérir d'autres qualifications".


Osgood a rencontré les Basquin en travaillant à Haïti à travers l'association des Volontaires Evangéliques Méthodistes en Mission. Ils sont devenus de bons amis et quand Jean-Michel Basquin a voulu retourner aux Etats-Unis, Osgood lui a écrit une lettre de recommandation pour accélérer les démarches.


"C'est une personne très extraordinaire autant que sa détermination, sa franchise et son intégrité," dit Osgood. "Il a une merveilleuse personnalité et foi".


La femme d'Osgood, Nancy, dit qu'elle apprécie l'amitié des Basquin. "Quand nous avons un problème ou que nous fêtons quelque chose, ils sont d'habitude les premiers à appeler. Ils sont très ambitieux et très consacrés dans l'implication des Haïtiens au sein de l'Église Evangélique Méthodiste".


Basquin, qui a toujours deux semestres à faire, dit que la Bourse d'études lui permet d'assumer ses obligations financières et d'accélérer le cours de ses études. "Je n'aurais pas été capable d'aller aussi vite dans les études au cours des quatre dernières années sans la bourse d'études. Autrement, je n'aurais pas pu faire ce que j'ai fait. Et je n'ai pas eu un penny à emprunter à l'université".


Avec l'appui financier qu'il a obtenu à l'aide de la bourse, Basquin a travaillé comme assistant dans l'enseignement et la recherche au département de sociologie rurale et comme aide administratif au Bureau pour de la Promotion de la Diversité (Diversity Enhancement Office) à l'État de Dakota du Sud, basé à Brookings.


Basquin a dit que sa femme était aussi étudiante et qu'elle avait aussi reçu une aide financière et des bourses.


"Nous mélangeons tout ça ensemble," dit-il. "D'une façon ou d'une autre, nous nous débrouillons. Les bourses nous permettent de nous en sortir"/


Basquin a dit que son séjour en Amérique lui a donné une autre maison et famille. A Cedar Rapids, il dit avoir été "adopté par beaucoup de familles," entre autres de l'Église Evangélique Méthodiste de St Paul et un groupe appelé les Amis des ressortissants étrangers. "Je dois une partie de mon succès à une telle hospitalité".


L'aide est aussi venue de Rodney Fink, l'ancien doyen de l'Université de sciences appliquées à l'Université de l'Illinois Occidental. Fink a aidé Basquin à achever un programme de deux ans en 15 mois et il a aidé Rosanie à obtenir quelques bourses.

"Quelque soient les soutiens et les besoins de Rosanie, -une lettre de recommandation ou autre chose-, nous essayons de l'aider," dit Fink. "Sa contribution ne sera pas négligeable, où qu'il aille".


Basquin veut que plus de personnes profitent des mêmes avantages que lui.

Il n'y avait "pas d'autre solution", sans la bourse, il n'aurait pas pu poursuivre ses rêves, dit-il. Les gens qui soutiennent le Fonds de bourse (en anglais = Crusade Scholarship) l'aident à atteindre son but suprême, à savoir de consacrer sa vie au secours des moins chanceux en Haïti et dans le monde entier.


"Nous vivons dans un monde unique et nous sommes tous des enfants de Dieu. Je pense qu'il y a des gens prêts à faire la différence et à saisir les occasions".


30 septembre 2005

Source: Service de presse évangélique méthodiste (UMNS)