Depuis quatre ans, le méthodiste John Howard est Premier-Ministre d'Australie. Et pourtant en cette fin de semaine, les choses pourraient changer. Car il n'est pas du tout certain que le libéral de 59 ans devance son rival du «Parti Travailliste», Kim Beazley. On pourrait assister en Australie comme en Allemagne à une alternance. Mais cette issue indécise entre les deux grands partis serait encore un moindre mal, s'il n'y avait un troisième candidat, Pauline Hanson, présidente du «One Nation Party» aux slogans d'extrême droite, prête à peser de tout son poids dans la balance.
Revenons à John Howard. Depuis 24 ans, il est un des politiciens les plus à la pointe du
«Liberal-Party». Il a été à plusieurs reprises ministre, et depuis 1995, il a accédé pour la seconde fois à la présidence du «Liberal-Party». Les caricaturistes le présentent volontiers comme le «Little Johnny», petit, en sueur et nerveux avec une lèvre supérieure saillante. Le politicien, conservateur dans le domaine social, est en même temps un des réformateurs les plus passionnants sur le plan économique en Australie. En tant que monarchiste, il s'est positionné dans le passé en faveur du maintien de l'Australie dans le Commonwealth et contre la désignation de l'Australie comme une République. Il est convaincu que la majorité blanche ne doit pas ressentir de sentiment de culpabilité pour la détresse des Arborigènes. A son avis, l'Australie devrait moins faciliter l'immigration des Asiates. Au coeur de cette campagne électorale, il y a la réforme fiscale, laquelle est censée relancer l'économie et créer davantage d'emplois. Samedi prochain, on saura lequel des deux, le méthodiste John Howard, libéral conservateur ou le président du «Parti Travailliste», Kim Beazley, va gouverner l'Australie le prochain millénaire. Pour des informations supplémentaires, veuillez consulter les dépêches de l'Agence Reuters du 29 septembre 1998.
Source: EEMNI