Lors de la présentation du séminaire «Sectes et laïcité» organisé avec le concours du ministère de la Recherche, Jean-Louis Langlais, président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a déclaré «Qui légitime l'État à créer des structures successives d'observation, de lutte, de vigilance, chargées d'observer le phénomène sectaire? Au nom de quoi une telle politique? Cette question nous amène à réunir des penseurs, des politiques, et la société civile sur la laïcité dite à la « française ».
Le président de la Miviludes a poursuivi sa réflexion par ces propos: «Du rapport Baroin sur la laïcité à la mission parlementaire de Jean-Louis Debré (sur la question des signes religieux à l'école), chacun réinterroge la nation, propose des modifications ou cherche à préserver le statu quo de la loi de 1905. À l'évidence, c'est la définition d'un État laïc du XXle siècle qui peut seul - ou non - légitimer la vigilance contre les groupes sectaires.»
Ce séminaire, qui a débuté le 15 octobre avec le point de vue des soignants, se déroulera jusqu'au mois de juin et sera retransmis dans le cadre de l'émission télévisée sur France 5 «L'univers des savoirs ». Il fera intervenir des politologues, des sociologues, des psychiatres, des parlementaires, des représentants d'associations, des historiens, des juristes, des philosophes et des religieux, ainsi que le pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante de France.
Source: BIP/BIA